« Maroc : Les mégots de l’imprudence»
Des enquêtes post-incendie marocaines, confirment qu’un mégot jeté depuis un véhicule par des conducteurs indélicats est une cause de départs de feux chaque été. Ce phénomène est dénommé le Mégot de l’imprudence. Néanmoins, les campagnes de sensibilisation menées cycliquement par les services des sapeurs-pompiers afin de dissuader ces comportements d’insouciance, ont relativement apporté leurs fruits. Malheureusement, ce n’est pas le cas dans la sphère politique ou les pyromanes sont les timoniers du pouvoir, portant la responsabilité d’innombrables incendies diplomatiques ayant enflammé le bas-côté de la prairie africaine. Inspiré de la citation de Matthieu Verrier (Le Contre-manuel de la politique), Professeur agrégé de lettres modernes, le ridicule ne tue pas mais il rend plus fort, le Makhzen entend embraser la région d’Afrique du nord, déjà à la lisière de l’enlisement. Patrick Louis Richard, autodidacte de l’écriture, aurait décelé, à juste titre, cette attitude en disant que l’Homme est ridicule dans la mégalomanie. Depuis peu on assiste, non seulement à la persistance de l’extravagance de la diplomatie marocaine, surtout à une accélération du flux de déversement du l’huile sur le feu. Ainsi, de par des faits têtus, et non une simple uchronie, accablant le jeu macabre de Rabat qui a battu tous les records de Guinness en termes de mégots diplomatiques jetés au milieu de la meule de foin africain. Le premier du genre est celui de la promotion de l’adhésion de l’Etat d’Israël à l’Union africaine. C’est un javelot empoisonné dans le coeur de l’instance panafricaine, qui dans ses premiers effets a suscité une profonde division des Etats membres de l’Union africaine, lors de la 39e session du Conseil exécutif de l’UA qui s’est déroulée les 14 et 15 octobre, à Addis-Abeba. Il n’est pas attendu que Rabat s’en démarquera, même s’il a été décidé de soumettre ce différend au prochain sommet des chefs d’Etat, qui se tiendra vraisemblablement à Dakar (Sénégal), en février 2022. Le second mégot est jeté dans la sphère maghrébine. Après avoir entretenu la confusion autour de ses liens « ancestraux » avec Tel Aviv, voilà que le bipolaire Roi M6, usurpant le statut de Président du Comité Al Quds, affiche grandeur nature, au nom de la foi monothéiste, son alliance avec son confrère au troisième lieu sacré. Un tandem sanguinaire, à chacun son « lot of carnage » en vie humaines, qui maintient sous une chape de plomb, les revendications légitimes des peuples frères palestiniens et sahraouis, au mépris du droit international. Le dernier mégot a trait à l’alliance militaire maroco-israélienne, cachée avec un tamis, qui répond à des intérêts croisés. Ce qui est surprenant, c’est que Rabat qui est allé querir l’onction de Jérusalem pour son scélérat projet expansionniste, Tel Aviv le toisait avec dédain. Toutefois, cette alliance qui a hypothéqué à jamais l’avenir des relations algero-marocaines, aura par ricochet à esquisser le futur relief géopolitique de la région d’Afrique du nord, et à fournir de la visibilité y compris pour les myopes politiquement, sur les desseins et manoeuvres de la diplomatie marocaine. Né dans le lit de la félonie, enveloppé dans les draps de la trahison, allaité du sein de la perfide et élevé dans les moeurs scélérates, Rabat, un rejeton illégitime du Maghreb, se gargarise fièrement de son million de juifs d’origine marocaine en Israël, de leur existence dans les différentes strates de l’appareil administratif et militaire de l’Entité sioniste. A cet égard, quand bien même ce chiffre soit hautement exagéré, deux remarques nous interpellent : Comme le fait savoir Michael M. Laskier dans son ouvrage « North African Jewry in the Twentieth Century : The Jews of Morocco », que à des actes de violence en divers endroits du Maroc, des déprédations commises contre des habitations, des commerces, des marchandises, furent à l’origine d’un climat de panique qui aboutit à une fuite collective des juifs marocains, en partie organisée par le Mossad (sous couvert d’une association diasporique juive, la Hebrew Immigration Associated Service de New York) grâce à des accords secrets et des négociations complexes avec Hassan II. Une velléité cynique de s’en débarrasser, tout en se renvoyant l’image d’un Sultan protecteur, en mettant en scène des figures militaires de prou dans les forces de l’Armée Royales ( FAR), tel que Victor Ohayon,
colonel-major de l’armée marocaine récemment décédé, issue de la première promotion des officiers, appelée ‘promotion Mohammed V’ et pour cause, la seconde remarque, on s’étonne pas de voir les soldats de Tsahal, dont le Général Gadi Eisenkot, juif marocain est désormais le nouveau chef d’Etat-major de l’armée israélienne, savourent leur revanche prise sur des citoyens palestiniens, en les subjuguant à bras raccourcis par frustration aux supplices subis, d’alors dans leur pays d’origine,
A l’aporie de cette main tendue par le Maroc à celui qui voulait larder les palestiniens, l’Algérie a offert au peuple palestinien, le trophée remporté à l’occasion de la dernière édition de la Coupe Arabe, après avoir fait un don avec une charge emblématique de la cordialité et de l’amour que lui portait le peuple algérien et à sa cause juste. Dans cette toile de fond, le Maroc lâche son troisième mégot qui a attisé le feu à El Ayoune. Les forces occupantes, agissant en rabat-joie, a procédé au Matraquage de la population sahraouie qui s’est laissé éclater sa liesse de voir l’Algérie remporter la coupe arabe. Dans le même sillage sahraoui, l’on relevé aussi les prémices d’une crise de dépression qui s’est emparée des autorités marocaines suite au don d’un montant de 650.000 dollars US, accordé par le Gouvernement de l’Ile de Canaris. Une aide infime certes mais combien elle est éminemment symbolique. Cet état d’esprit paranoïaque illustre le rapport de causalité entre l’attachement de forces éprises de liberté à la noble cause sahraouie et la complication de l’état psychiatrique du Makhzen. Comme résultante de cette pathologie grave, le royaume chérifien s’est vu laisser pousser son égo à son paroxysme. Rabat, grisé par ses convoitises, ne cessait de développer un certain autisme, à telle enseigne qu’il s’est attiré les foudres mêmes de ses anciens partenaires. A ce titre, il importe de préciser que le Maroc s’apprêtait à faire table rase à la Zone de libre-échange (ZLE) établie avec Turquie au motif que la balance commerciale bilatérale est en sa défaveur. Alors quid du devenir de la future ZERCA (Une ZLE continentale africaine), si le déficit commercial du Maroc y est déficitaire avec ses partenaires africains. Dans ce cas comment peut-on donner du crédit au discours marocain portant sur les futures zones de libre-échange que l’Afrique compte établir sous la bannière de l’Union africaine ?. En fait, Les ZLEs avec le Maroc s’apparentent au passage par le triangle des Bermudes en terme risque à encourir. L’accès et la fermeture y sont tributaires de la posture des pays sur le dossier sahraoui. L’acte de décès de la ZLE entre la Turco-marocaine a été signé le jour où les autorités turques découvre la réalité de la question sahraouie, savamment expliquée par la militante Amintou Haidar, par voie de medias interposés. La réponse à cet énigme est donnée par le MAE Bourita lui-même, qui estime surprenant la démarche du Parti espagnole FOKAS demandant au gouvernent espagnol de mettre au point des mesures appropriées pour endiguer la razzia marocaine des produits agricoles afin de protéger ses agriculteurs de la faillite. M. Bourita qui interprète cette démarche comme une conspiration et un ourdi complot résultant du commérage algérien, s’oublie que lui-même reproche à Ankara sa sur-exportation de textiles et du prêt à porter vers le Maroc et menace d’imploser ses engagements la Turquie
R. M.