Medvedev mouche sévèrement Macron : Qui s’y frotte…
Quelle mouche a pu piquer le président français pour le pousser à provoquer les dirigeants russes sur un terrain dans lequel il est particulièrement vulnérable. Nul ne le sait.
Toujours est-il que nous constatons qu’Emmanuel Macron, sans doute débordé sur le front interne, a tendance à multiplier ces derniers temps les bourdes et les faux pas sur le plan diplomatique. Emmanuel Macron a durement pris à partie la Russie qu’il a accusée de « s’immiscer dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le but de déstabiliser la région ».
« La Russie s’est immiscée dans ce conflit, elle a manifestement joué le jeu de l’Azerbaïdjan avec une complicité turque et elle est revenue là pour affaiblir l’Arménie », a déclaré le locataire du palais de l’Elysée. « C’est une manœuvre de déstabilisation de la Russie qui, dans le Caucase, cherche à créer le désordre pour tous nous affaiblir et nous diviser », a t-il encore asséné. Tenir de pareils propos revient en quelque sorte à lancer des pierres quand on habite une maison de verre.
La riposte, cinglante, n’a donc pas tardé à fuser. « Les têtes coupées, les villages complètement détruits, les puits pleins de cadavres, la politique du « diviser pour mieux régner » que la France a pratiquée dans ses pauvres pays vassaux, cela restera à jamais une tache sur la conscience des Français. La méthode préférée des politiciens européens est d’exonérer les criminels et de punir les opprimés », dixit le vice-président de son Conseil de sécurité et ancien président et chef de gouvernement russe, Dmitri Medvedev.
Légèrement plus pondéré, mais non moins cinglant et percutant, le président russe Vladimir Poutine a renchéri pour dire que les propos de son homologue français sont « incorrects » et « inacceptables ».
Soutenant « qu’il y a une absence de compréhension du déroulement du conflit dans ces déclarations, et visiblement, d’informations de la France sur la position des parties ». le ton paternaliste, hautain, et un tantinet moqueur de Poutine, trahit quand même une relative exaspération face à l’amateurisme et l’inexpérience de Macron, à la tête d’une nation détenant l’arme nucléaire, et qui fait partie des cinq pays membres du conseil de sécurité.
Mehdi Ghayeb