Mohamed Arkab à la 26ème édition de la journée de l’Energie : « L’Algérie est en mesure de produire l’hydrogène vert»
A l’ouverture des travaux de la 26ème édition de la journée de l’Energie, le ministre en charge du secteur, Mohamed Arkab, a mis l’accent sur les priorités de l’Algérie, pour édifier un nouveau modèle énergétique, fondé sur une utilisation plus appuyée et plus rationnelle des ressources naturelles, solaire notamment. Les défis de l’heure étant de transiter progressivement vers les énergies renouvelables, afin de s’adapter aux contraintes environnementales et à la tendance mondiale visant l’affranchissement des énergies fossiles, polluantes et couteuses. Le membre du gouvernement a affirmé que la stratégie des pouvoirs publics vise « la sécurité énergétique à long terme en augmentant la base de nos réserves de combustibles fossiles, notamment le gaz naturel ». De l’autre côté, ils s’attellent à diversifier les sources énergétiques, en mettant en œuvre « une transition progressive et croissante vers les énergies nouvelles et renouvelables, notamment solaire et nucléaire, et le développement de l’hydrogène, tout en maîtrisant les consommations d’énergie par la mise en œuvre du programme national d’efficacité énergétique dans tous les segments économiques et la consommation domestique ».
Mohamed Arkab a souligné que son département assure le développement d’un plan national portant développement de l’hydrogène vert, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des start-up, des entités financières et des organismes et experts en énergies renouvelables. « Les informations préliminaires montrent que l’Algérie dispose de grandes potentialités qui lui permettent de jouer un rôle régional de premier plan dans ce domaine grâce à la disponibilité d’énormes ressources d’énergie solaire, de réseaux étendus et intégrés pour le transport de l’électricité et du gaz et de grandes réserves d’eau. , ainsi que de grandes capacités en recherche et développement » a-t-il précisé. Il a poursuivi en affirmant que l’Algérie dispose de ressources l’habilitant à construire une industrie de l’hydrogène. Il a cité « la disponibilité de sources de gaz naturel pour soutenir la production d’hydrogène bleu, ce qui est important à court et moyen terme pour que l’hydrogène vert puisse être produit efficacement et économiquement ». Il a parlé, aussi, de la situation géographique du pays, qui lui rend plus aisée la logistique liée au transport du gaz par voie maritime, pour répondre à la demande locale, régionale et mondiale en hydrogène.
Pour relever ce challenge, le ministre de l’Energie a jugé important de mettre en place un cadre législatif et règlementaire, en identifiant les secteurs pouvant recourir à l’hydrogène rapidement, la concrétisation des études nécessaires à la construction de projets pilotes, la recherche pour les modes de financement et, in fine, le développement des relations internationales et des opportunités de coopération. « Le développement de l’hydrogène est un dossier stratégique pour la sécurité énergétique à long terme du pays, qui a été inclus dans l’étude du Conseil supérieur de l’énergie, récemment créé et installé par le président de la République » a épilogué M. Arkab.
La 26ème édition de la Journée de l’Energie, placée sous le thème générique «60e anniversaire de l’indépendance : pour une transition énergétique avec l’hydrogène vert », s’est déroulée aussi en présence du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables Benattou Ziane, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Abdelbaki Benziane, et du ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar. Plusieurs conférences seront animées sur des thématiques liées à la transition énergétique comme le programme national de maîtrise de l’énergie, l’hydrogène, la potentielle géothermie nationale, et la contribution du patrimoine forestier dans cette transition.
S. B.