Ouerdia Bellahcene-Belkhamsa de l’Université de Tizi-Ouzou : L’industrie pharmaceutique connaît un développement progressif d’expertise qualité »
L’industrie pharmaceutique algérienne est élevée au rang de priorité nationale et la R&D et l’innovation sont identifiés comme les deux vecteurs majeurs de création de valeur et de développement. Auteure d’une étude exhaustive portant notamment sur les réponses novatrices apportées par les acteurs de l’industrie pharmaceutique pour soutenir le processus d’innovation, Ouerdia Bellahcene-Belkhamsa de l’Université de Tizi-Ouzou, met en avant «l’ensemble des savoirs tirés des choix d’approches de développement économique effectués dans le passé et le processus d’innovation est hybride et s’inscrit dans le long terme ».
D’un côté, explique-t-elle, «l’Etat se positionne comme un acteur clé et partie prenante pour la prise en charge efficiente des activités de recherche scientifique et de développement technologique et les entreprises portent le projet d’innovation ». L’objectif étant de « permettre leur résilience et gagner en légitimité grâce aux découvertes. Les réponses novatrices des deux acteurs sont plurielles et se construisent en fonction de l’évolution du contexte économique et scientifique ».
D’autre part, l’universitaire souligne «le caractère potentiellement transformateur des réponses novatrices apportées ». Certes, au regard de ses spécificités socio-économiques, « le secteur connait un développement progressif en matière d’innovation incrémentale, d’expertise qualité, l’orientation de la recherche scientifique vers de nouvelles cibles thérapeutiques et la promotion des bio similaires et des vaccins ».
Toutefois, l’auteure de ce travail de recherche pour le compte des Cahiers du Cread, indique que « ces actions n’ont pas modifié de manière profonde le potentiel d’innovation dans le secteur ». Une situation qui «ouvre des perspectives de recherche pour approfondir la question de l’influence des changements opérés en termes de recherche clinique, d’entrée de nouveaux acteurs dans l’écosystème en construction sur la capacité d’innover des industriels ».
Mohamed Ait S.