A la faveur de l’extension des coupes de production de l’Arabie Saoudite et de la Russie, les cours du brut ont affiché leur plus haut niveau depuis près de trois mois.
«L’Arabie saoudite fournit ainsi un plancher ferme pour les prix du pétrole », ont affirmé les analystes de DNB, qui s’attendent à des « baisses importantes des stocks de pétrole dans les mois à venir ».
Le recul du billet vert a aussi aidé les cours du brut, qui s’échange en dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a pris 1,29% à 86,24 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a gagné 1,55% à 82,82 dollars. «Le marché commence à sentir la pression d’une offre qui se restreint », a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
S’agissant de la Russie, le vice-Premier ministre Alexandre Novak a ainsi assuré que son pays allait réduire ses exportations de 300.000 barils par jour en septembre. Ces prolongations des coupes volontaires de production sont intervenues avant la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) vendredi. Celui-ci a recommandé de maintenir la stratégie actuelle de réduction de la production jusqu’à fin 2024.
Par ailleurs, il convient de souligner que la chute record des stocks de pétrole brut aux États-Unis a également contribué à ramener le Brent à un niveau plus proche de son plus haut prix en plus de trois mois. Mercredi, les stocks de brut américains avaient enregistré une baisse record de 17 millions de barils, selon les données hebdomadaires publiées par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 28 juillet.
Mohamed Ait S.