Pétrole : le baril sous la barre des 90 dollars
Les cours du pétrole ont nettement décroché ce vendredi : le baril de brent, référence européenne a perdu 3,22 % pour s’établir à 87,12 dollars ce samedi matin. Même tendance pour le WTI, la référence américaine. Sur la semaine, le recul du brut avoisine les 10 % !
Les experts expliquent ce recul du baril d’or noir par un dollar américain fort mais aussi par les prévisions de récession aux États-Unis annoncées par la banque JPMorgan. L’institution table ainsi sur une anémie économique dans la première puissance mondiale à partir de l’année prochaine. L’éventuelle situation pourrait ainsi peser sur la demande de brut.
Aussi, bien que l’embargo européen sur l’or noir russe approche à grand pas, le marché s’inquiète de la demande chinoise. La recrudescence du Covid fait craindre de nouvelles restrictions sanitaires qui auraient un effet négatif sur la consommation de pétrole.
Notons qu’un peu plus tôt dans la semaine l’Organisation de pays exportateurs de pétrole (Opep) avait révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande. L’agence internationale de l’énergie va dans le même sens dans son rapport mensuel sur le pétrole, relevant une série de contraintes dont «la faiblesse persistante de l’économie chinoise, la crise énergétique en Europe, un dollar fort, tout cela pèse lourdement sur la consommation ».
Par ailleurs il convient de préciser que la demande mondiale est désormais estimée à 2,55 millions de barils de pétrole par jour en 2022, soit 100 000 barils de moins que précédemment. Elle devrait tomber à 2,24 millions de barils de pétrole par jour en 2023, soit 100 000 barils de moins que pour sa précédente prévision.
Mohamed Ait S.