Polémique su l’Abaya en France : Macron tente d’arrondir les angles
Emmanuel Macron s’est laissé interviewer lundi soir par le YouTubeur HugoDécrypte pour s’adresser aux jeunes. Pendant cet entretien diffusé en direct sur YouTube et TikTok, le président français est revenu sur différents sujets comme l’uniforme à l’école, la question de l’interdiction de l’abaya et du kamis en milieu scolaire ou encore le rythme scolaire. Retour sur les principales déclarations de la soirée. Comme un boomerang, avec la rentrée scolaire, c’est un débat qui revient en force. Emmanuel Macron s’est dit favorable à des « expérimentations » et à une « évaluation » du port de l’uniforme à l’école, se prononçant de son côté plutôt pour une « tenue unique », « beaucoup plus acceptable pour les adolescents ». « Je suis favorable à l’approche expérimentation, évaluation », a-t-il déclaré, après avoir rappelé qu’à l’origine il était « plutôt pour que chaque établissement gère la chose » mais que la question prenait désormais des « proportions folles » dans le débat public. « Il y a l’uniforme et il y a aussi la tenue unique. Sans avoir un uniforme, on peut dire “vous vous mettez en jeans, tee-shirt et veste” », a-t-il fait valoir. « La question de la tenue unique est à mon avis plus acceptable, peut paraître un peu moins stricte d’un point de vue disciplinaire », a-t-il ajouté. « Elle règle beaucoup de sujets (…) : un, la laïcité et deux, un peu l’idée qu’on se fait de la décence, c’est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques », a-t-il encore souligné. Le président français est resté sur le sujet de l’habit à l’école en évoquant l’interdiction de l’abaya qu’il a en partie expliqué par les attentats terroristes et l’assassinat de Samuel Paty. « Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité », a déclaré le chef de l’Etat. « Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’attentat terroriste et Samuel Paty », a-t-il dit. « Je dis juste : ce système est là », a poursuivi Emmanuel Macron. « Ça s’est fait parce qu’un enseignant apprenait la laïcité dans son cours et qu’ensuite il y a eu cet emballement avec les réseaux sociaux et des gens qui ont ensuite commis le pire. »
R.I.