Polémique sur la vente des agréments de pharmaciens : le SNPAA répond et précise
En date du 2 janvier courant, le sénateur Abdelouahab Benzaim, a adressé une lettre au ministère de la Santé à travers laquelle il a « dénoncé les pratiques illégales qui caractérisent l’obtention des agréments pour l’ouverture d’une pharmacie », en affirmant que ‘des pharmaciens qui atteignent l’âge de la retraite recourent à la vente de leurs agréments aux jeunes diplômés pour la somme de 3 milliards de centimes’.
L’information a été reprise par plusieurs médias et a été partagée sur les réseaux sociaux. Devant cet état de fait, le SNPAA (Syndicat National des Pharmaciens Algériens Agréés) a publié un communiqué dans lequel il affirme vouloir apporter les précisions nécessaires et éclairer l’opinion publique sur cette grave accusation.
Avant d’entamer toute explication, le syndicat rappelle qu’il est « strictement interdit à toute personne de pratiquer la profession de pharmacien ou d’ouvrir une officine pharmaceutique sauf s’il est pharmacien diplômé par l’Etat, qu’il soit inscrit sur les registres de l’ordre des pharmaciens et qu’il obtienne une autorisation préalable de la part du ministère de la santé ou d’une de ses directions de wilayas ».
Le SNPAA explique aussi que l’ouverture de pharmacies obéit à une série de dispositions édictées par la loi comme une pharmacie pour chaque 5000 habitants, en conformité avec la carte sanitaire de chaque région. Mais, selon le communiqué, ce chiffre n’est pas réellement respecté puisqu’il y a des régions qui disposent d’une pharmacie pour 3360 habitants et même, dans certaines autres, d’une pharmacie pour 1800 habitants.
D’un autre côté, le syndicat rappelle que la vente du fonds de commerce d’une pharmacie par une pharmacien arrivé à la l’âge de la retraiteest légale et conforme à la législation algérienne mais cela ne veut pas dire qu’il vend l’agrément de pharmacien, ni même l’autorisation délivrée par le ministère de la santé ou une direction de la santé (wilaya). ‘Il s’agit là du fonds de commerce et non des agréments ou des autorisations obligatoires pour exercer la profession de pharmacien’, est-il encore précisé dans le communiqué.
Le SNPAA rappelle enfin que la vente du fonds de commerce est un droit dont nul ne peut le priver.
Tahar Mansour