Politique minière du président Tebboune : Le pari sur l’avenir
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à faire de l’année 2022 celle d’une véritable relance de l’économie en ce sens que tous « les dossiers susceptibles de concourir au développement du pays seront pris en charge ».
Le temps est venu à l’aube de cette nouvelle année 2022, « maintenant que le pays a parachevé l’édifice institutionnel, d’aller vers l’achèvement des phases importantes attendues dans la marche de la Nation pour le rétablissement de la confiance en les capacités immenses freinées et marginalisées », avait en effet affirmé le Président Tebboune dans son message de vœux l’occasion de l’avènement du Nouvel an 2022.
Pour ce faire, l’Algérie misait sur le développement du secteur des mines longtemps délaissé, à l’effet d’accélérer la diversification de son économie, fondée essentiellement sur l’industrie pétrolière et gazière.
La nouvelle Algérie, puissance économique montante, va en effet connaître un proche avenir, boom sans précédent de son secteur minier.
Il fallait attendre, l’élection de Abdelmadjid Tebboune, à la magistrature suprême, pour qu’enfin le secteur des mines sorte de l’archaïsme dans lequel il se développait, la plupart du temps, à l’abri de tout contrôle étatique, pour ne pas dire dans l’illégalité pour certains minerais.
Sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a lancé un très ambitieux programme de recherche, d’extraction et de transformation de minerais nécessaires à son développement et celui de ses nombreux partenaires.
Pour le président Tebboune, qui fait de l’émergence économique de l’Algérie son cheval de bataille, en prenant d’importantes mesures pour modifier radicalement notre modèle de développement économique, » les ressources minérales si diversifiées, présentes dans le sous-sol algérien doivent être intégrées dans la stratégie économique du pays ».
Le président de la République, veut en finir avec un sous-sol encore inexploré, alors que le pays a tous les atouts miniers pour peser sur le marché mondial.
Pour preuve, le coup de starter donné au projet de Gara Djebilet et les mines de phosphates.
La mine de fer de Gara Djebilet permettra ainsi, la production de 2 à 3 millions tonnes de minerai de fer par an dans la première phase (2022-2025), puis de 40 à 50 millions tonnes/an à partir de 2026.
« Ce projet structurel se déroulera en plusieurs phases sur une période allant de 2022 à 2040. La première phase (2022-2025) connaîtra une production de 2 à 3 millions tonnes/an », expliquait le ministre de l’Energie qui donnait le coup d’envoi de l’exploitation de ladite mine, le 30 juillet dernier.
Il fallait, donc, développer les mines de Gara Djebilet qui, compte tenu du niveau de leurs réserves géologiques importantes, demeurent les seules capables de satisfaire cette demande et même d’exporter l’excédent», ses réserves étant estimées à plus de 3 milliards de tonnes et faciles à exploiter, car situées à la surface de la terre.
Non seulement : le Groupe «Manadjim Al-Djazair» (MANAL) ambitionnait de lancer plusieurs projets dans différents wilayas du pays.
Il s’agit du projet de bentonite à Hammam Bougrara à Maghnia (Tlemcen), du projet de dolomite à Teioualt (Oum El Bouaghi), du projet de carbonate de calcium à Sig (Maskara), du projet de diatomite dans la même zone, du projet de feldspath à Ain Berber (Annaba), et le projet de baryte à Koudia Safia (Médéa), en plus du projet de chlore et ses dérivés, en partenariat entre le groupe «Gipec» et «Enasel», actuellement au stade de maturité.
Ces projets s’ajoutent au projet intégré de phosphate, le fruit d’un partenariat entre la société Asmidal (filiale de Sonatrach), le Groupe MANAL et deux sociétés chinoises avec un investissement de l’ordre de 7 milliards Usd (sans compter les projets d’infrastructures connexes, estimés entre 5 et 6 milliards Usd).
A travers ces projets, le secteur cherche à valoriser les ressources minérales pour créer de la richesse, à rechercher en permanence de la valeur ajoutée, à créer des opportunités d’emplois, notamment dans les zones reculées et d’ombre, ainsi qu’à répondre aux besoins en matières premières utilisées dans diverses activités industrielles, notamment les industries manufacturières.
Le département de l’Energie et des Mines tend également à réduire la facture d’acheminement de ces matériaux de l’étranger, qui coûtent annuellement au Trésor public des «sommes vertigineuses», et à exporter le surplus de certains matériaux.
La mise en œuvre ce « plan d’action 2020-2024 » permettra de ce fait au secteur des mines, dont la contribution reste « modeste en dépit des grandes potentialités », de contribuer davantage au développement de l’économie nationale et à la création des postes d’emploi, notamment dans les zones enclavées, tout en tenant compte des aspects de protection de l’environnement.
Le plan d’action, prévoit la réunion de toutes les conditions garantissant l’attractivité du secteur et l’encouragement de l’investissement à travers la révision du cadre législatif et organisationnel régissant l’exploitation minière et la communication des informations précises aux investisseurs sur les cartes géologiques ainsi que l’inventaire des minéraux, afin de favoriser la prospection minière.
Le président Tebboune, avance à pas de géants en dépit des forces d’inertie qui veulent faire croire que rien n’a changé.
Il est déterminé à débarrasser définitivement le pays d’un système politico-économique fondé sur la consommation, l’importation et le partage de la rente.
Au regard des projets mentionnés, on peut dire que l’Algérie avance à pas sûrs vers le leadership au niveau continental dans le secteur des mines.
Au lieu de se baser sur les hydrocarbures, la stratégie nationale actuelle repose sur le développement des activités créatrices de richesse et l’exploitation des ressources nationales à l’image du fer, le phosphate et l’hydrogène en sus de l’agriculture.
La Patrie News