Pour François Hollande, l’Algérie et la France ne devraient pas « avoir de mots qui puissent blesser »
L’ancien président français, François Hollande, s’est exprimé, jeudi dernier, sur la crise qui plombe actuellement les relations entre l’Algérie et la France. Invité du 64 minutes sur TV5, il a indirectement critiqué les propos inamicaux à l’égard de l’Algérie, tenus fin septembre par Emmanuel Macron.
Pour lui, « il ne faut pas avoir de mots qui puissent blesser ». « Les rapports entre la France et l’Algérie sont extrêmement délicats. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut se dire un certain nombre de vérités les uns et les autres. Mais nous savons qu’il y a de la souffrance et de la douleur des deux côtés », a-t-il déclaré. Et d’ajouter, « Il n’y a pas de tabous […] mais il faut avoir une forme de délicatesse dans l’expression ».
L’ancien locataire de l’Elysée a affirmé que seul le peuple algérien a le droit de critiquer ses responsables. « Ce n’est pas à nous de juger les dirigeants de l’Algérie », a-t-il souligné.
Dans ce sens, il a précisé que « chaque fois que la France prend position sur les affaires intérieures de l’Algérie, ça lui revient en boomerang ».
Par ailleurs, François Hollande a évoqué sa dernière rencontre avec l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika. « Le président Bouteflika avait jusqu’au moment de sa lucidité, fait preuve de sa capacité à diriger l’Algérie, même s’il était très handicapé », a-t-il soutenu.
Et se rappeler, « il n’était pas en forme dans le sens où il ne marchait plus. Il avait un micro. Sa voix était faible. Mais ce qu’il disait était, non seulement sensé mais juste, cohérent et avec ce qu’était sa qualité principale : une vision internationale qui était assez forte et notamment par rapport aux problèmes qu’on avait (que la France avait) au Mali et en Libye ».
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Skander Boutaiba