Propos du Premier ministre marocain à l’ONU : le Gouvernement sahraoui dénonce
Le Gouvernement sahraoui a dénoncé, mercredi dans un communiqué, la “rébellion” marocaine contre la légalité internationale et condamné « les mensonges et les inexactitudes contenus dans le discours du Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, dans sa tentative de déformer les faits concernant la nature juridique de la question du Sahara Occidental et la nature même du conflit maroco-sahraoui ».
Akhannouch a réaffirmé, mardi devant la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, l’engagement du Maroc à parvenir à une solution basée sur “l’initiative marocaine d’autonomie dans le cadre de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume”.
“Une fois de plus, le régime marocain recourt au langage de l’escalade avec plus d’intransigeance et de rébellion contre la légitimité internationale, les résolutions des Nations Unies et de l’Union Africaine et la persistance dans la logique d’expansion et d’occupation”, a souligné le porte-parole du Gouvernement sahraoui dans ce communiqué, mettant en exergue la politique de Rabat tendant à recourir à la “persistance dans la politique d’injure et de diffamation envers autrui, habitude à laquelle a recouru le régime marocain pour détourner son opinion intérieure de sa profonde crise structurelle”.
“La question du Sahara occidental est une question de décolonisation inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations Unies depuis 1963, en reconnaissance du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations Unies. (XV) relative à la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés”, a précisé le communiqué.
Le Gouvernement sahraoui prend à témoin “l’ensemble de la communauté internationale qui atteste que le régime d’occupation marocain a bloqué toutes les étapes de la mise en œuvre du plan de règlement africain de l’ONU depuis le début, puis en rejetant le référendum d’autodétermination et en s’impliquant dans des tentatives désespérées pour faire adopter certains des solutions suspectes”.
Pour le Gouvernement sahraoui, le peuple sahraoui a donné son dernier mot à travers son choix national annoncé au monde entier le 27 février 1976, par la mise en place de la République Arabe Sahraouie Démocratique, comme incarnation de la volonté du peuple sahraoui de liberté et d’indépendance”, a-t-on ajouté.
Abordant le volet des droits de l’Homme, le communiqué a souligné que l’État marocain est le moins qualifié au monde pour parler ces droits en raison de la nature de son régime répressif et tyrannique et de son occupation militaire illégale continue de certaines parties de la République sahraouie, où les autorités d’occupation marocaines poursuivent toujours leur guerre visant à éliminer le peuple sahraoui et à confisquer ses terres et ses ressources”.
Rappelant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance est “un droit inaliénable, et que la République sahraouie est une réalité nationale, régionale et internationale qui existe avec sa vaillante armée, ses institutions, ses relations internationales”, le communiqué, parvenu à La Patrie News, a rappelé “les victoires remportées par le peuple sahraoui sur tous les fronts, qui ont brouillé les calculs de l’État occupant et l’ont poussé à tomber dans les bras d’entité étrangère et à tenter de se renforcer dans son expansionnisme contre notre peuple”.
“Le temps est venu pour le régime marocain de réaliser que ni lui, ni ceux qui sont derrière lui, ne peuvent faire reculer la roue de l’histoire”, sachant que le peuple sahraoui “poursuit avec détermination et force son chemin de libération jusqu’à ce qu’il atteigne ses objectifs de liberté, d’indépendance et du recouvrement de sa souveraineté sur l’ensemble de la République sahraouie”, conclu le communiqué.
Lemhamid Abdelhaye
Correspondant de La Patrie News
Camps des réfugiés sahraouis