Ramtane Lamamra : « L’importance du Sommet apparaitra dans la Déclaration d’Alger »
« La cause palestinienne a obtenu l’unanimité, tandis qu’il y a eu consensus sur les autres questions » a informé, dès l’entame de la conférence de presse qu’il a animée ce lundi en soirée, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l’étranger, Ramtane Lamamra. Il a ajouté que l’ordre du jour, élaboré par les délégués permanents auprès de la Ligue arabe a été changé par les chefs des diplomaties arabes. « Il y a eu accord pour aborder des points discutés au niveau des délégués et des ministres après le Sommet de Tunis. Nous avons décidé de focaliser sur des dossiers relativement nouveaux. Nous sommes parvenus à des projets de résolutions, qui seront exposé aux leaders, en sus de la déclaration d’Alger, qui va condenser toutes les décisions à dimension stratégiques. L’ordre du jour retenu prévaut par un haut degré de pragmatisme » a-t-il soutenu, en refusant, néanmoins, d’en dire davantage. « Il ne convient pas d’anticiper les décisions du Sommet arabe. Son importance apparaitra dans la Déclaration d’Alger ». Il a évoqué, néanmoins, une proposition portant activation du mécanisme de la Ligue arabe de prévention des conflits.
Ramtane Lamamra a rappelé, à l’occasion, que les trois Sommets de la Ligue arabe, abrités antérieurement par Alger, ont marqué les esprits et ont influé sur l’action arabe commune et son retentissement sur la scène internationale. Il a cité la rencontre de 1973, qui a permis la reconnaissance de l’existence de l’OLP ; celui de 1988 qui « fut le sommet de l’Intifada palestinienne, puis vint la déclaration de création de l’Etat de Palestine, et l’Algérie fut le premier pays à le reconnaître » et enfin celui de 2005 qui s’est penché sur la réforme de la Ligue des États arabes dans ses structures et ses programmes. A ce propos, il a indiqué que le président Tebboune, proposera, à la concertation des chefs d’Etats, « des idées sur une réforme profonde de la Ligue arabe pour faire avancer l’action arabe commune, dont l’amplification du rôle des sociétés civiles ».
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a affirmé aussi : « L’Algérie continuera de défendre la cause palestinienne et son soutien à la solidarité arabe ».
Sur la participation au Sommet panarabe à un haut niveau, il a souligné qu’elle est importante, comparativement aux Rendez-vous précédents. Il a expliqué que certains leaders arabes, comme le roi du Bahrein, ne pouvaient pas y assister en raison d’autres obligations. « L’Algérie offre l’occasion à tous les leaders arabes de participer personnellement au sommet pour qu’ils puissent se rencontrer et résoudre les questions posées, en usant de leur influence et leur personnalité. Nous respectons la souveraineté de chaque Etat de désigner qui le représenter. Nous souhaitons la bienvenue à tous les frères ».
Soulef Biskri.