Rania Bikhazi, directrice régionale du pays : 42% et 67% des actifs dans les pays du Mena gagnent leur vie dans l’économie informelle
Intervenant ce lundi à l’ouverture de de la première réunion régionale du projet Solifem, Rania Bikhazi, Directrice, Bureau OIT pour l’OIT pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie indique que dans les pays du Mena, «entre 42% et 67% des actifs gagnent leur vie dans l’économie informelle, sans protections juridiques et sociales, ni l’accès à un travail décent». Compte tenu de cette situation, elle estime qu’il est «important que les gouvernements, les organisations patronales et salariales de toute la région unissent leurs force, à travers un dialogue social, pour lutter contre l’informalité, conformément à la recommandation de l’OIT n 204». Aussi, Mme Bikhazi préconise des «stratégies intégrées qui favorisent la transition des travailleurs et des entreprises vers l’économie formelle», et affirme que «le projet accompagne les mandants sur ce chemin de transition qui demeure une condition sine qua non de développement durable». Dans son intervention, la même responsable a salué l’engagement de l’Algérie qui mène un diagnostic de l’économie informelle. De son côté, Daniel Cork, conseiller technique principal du projet OIT Solifem, préconise des visions spécifiques à chaque pays», précisant que, pour le cas de l’Algérie, ce sont les secteurs de l’Agriculture, du Commerce, du Bâtiment et Travaux publics ainsi que l’artisanat qui sont concernés.
Notons par ailleurs que Solifem poursuit son objectif central en renforçant la capacité des mandants tripartites de l’OIT, gouvernements, employeurs et travailleurs, à agir, par le dialogue social sur deux fronts : l’élaboration de stratégies intégrées de formalisation et le développement de systèmes nationaux de formation et de reconnaissance des compétences, en mettant particulièrement l’accent sur les jeunes et les femmes dans l’économie informelle.
Mohamed Ait S.