Réaction du Polisario à la dernière résolution du conseil de sécurité : « Nous n’avons pas d’autre choix que de poursuivre et intensifier la lutte armée ! »
La RASD (république arabe sahraouie et démocratique), a sévèrement réagi à la dernière résolution du conseil de sécurité, annonçant notamment l’échec cuisant de la voie pacifique et du dialogue. Ne reste alors que celle de l’intensification de la lutte armée. L’ONU, à commencer par certains Etats membres permanents devront en assumer pleinement les conséquences. Voici pour nos lecteurs le contenu intégral de cet important communiqué dont nous avons reçu une copie.
le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2602 (2021) concernant la prolongation du mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre. 2022.
Le Front Polisario rejette catégoriquement l’inaction et le silence regrettable du Conseil de sécurité, en particulier de certains de ses membres influents, qui sont évidents dans le texte et l’esprit de sa nouvelle résolution, qui constitue un sérieux revers qui aura de graves répercussions sur la paix et la stabilité dans toute la région.
L’adoption de cette résolution représente également un retour malheureux à la politique de “laisser les choses telles qu’elles sont” car elle ignore complètement l’état de guerre qui sévit dans la région depuis le 13 novembre 2020 en raison de la grave violation par l’occupant. État marocain du cessez-le-feu de 1991 et accords militaires connexes.
L’échec de la résolution à présenter des mesures pratiques afin d’assurer la pleine mise en œuvre du mandat pour lequel elle a été créée en vertu de la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et de s’opposer résolument aux tentatives de la puissance occupante marocaine de légitimer le fait accompli colonial imposé par la force dans les zones désertiques occupées est un encouragement pour la puissance occupante et une récompense Son intransigeance, son obstruction et sa politique agressive.
Ainsi, le Conseil de sécurité a déjà qualifié d’échec la tâche du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, M. Staffan de Mistura, et compromet donc sérieusement les perspectives d’activation du processus de paix et perpétue l’impasse existante et laisse la porte grande ouverte à une nouvelle escalade et des tensions dans la région.
Face à l’inaction répétée du Conseil de sécurité, le peuple sahraoui, qui a misé sur l’option d’une solution pacifique depuis trois décennies, affirme haut et fort qu’il n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de poursuivre et d’intensifier sa légitime lutte armée pour défendre la souveraineté de leur patrie et d’assurer l’exercice de leur droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance.
Dans ce contexte, et conformément à la décision de reconsidérer sa participation au processus de paix mené par les Nations Unies au Sahara occidental du 30 octobre 2019, le Front Polisario entend prendre des mesures concrètes concernant sa participation au soi-disant « processus politique ». ainsi que la présence et le travail des observateurs militaires de la MINURSO déployés dans les zones libérées de la République sahraouie.
Le Front POLISARIO souligne une fois de plus que le seul moyen réaliste et pratique d’aller de l’avant pour parvenir à une solution pacifique, juste et durable à la question de la décolonisation du Sahara occidental est de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable et non négociable droit à l’autodétermination et à l’indépendance librement et démocratiquement conformément aux principes de légitimité internationale et aux résolutions pertinentes des Nations Unies et de l’Union africaine.
A cet égard, le Polisario rappelle les bons offices conjoints des Nations Unies et de l’Organisation de l’unité africaine qui ont abouti au plan de règlement accepté par les deux parties, le Polisario et le Maroc, en août 1988 et entériné par le Conseil de sécurité à l’unanimité a adopté les résolutions 658 (1990) et 690 (1991) par lesquelles le Conseil a créé la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Le plan de règlement reste le seul accord accepté par les deux parties et, par conséquent, le Front POLISARIO ne s’engagera dans ce “processus politique” fondé sur la réactivation du plan de règlement conformément à la résolution 690 (1991), dans laquelle le Conseil de sécurité a exprimé son plein soutien aux efforts du Secrétaire général des Nations Unies, en coopération avec l’Organisation de l’unité africaine, pour organiser et surveiller un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Le Polisario rappelle également que le cessez-le-feu de 1991 fait partie intégrante du plan de règlement conjoint entre l’ONU et l’Organisation de l’unité africaine. Ce n’est donc pas une fin en soi mais plutôt un moyen de créer les conditions de sécurité nécessaires à un référendum libre et équitable pour permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance sans restrictions militaires ou administratives.
En conséquence, le Front POLISARIO déclare clairement qu’il n’y aura pas de nouveau cessez-le-feu tant que la puissance occupante marocaine poursuivra, en toute impunité, ses tentatives d’imposer par la force un fait accompli colonial dans les territoires occupés de la République sahraouie et d’entraver le référendum sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.