Relations algéro-françaises : Zemmour reste le cancre de la classe…
Bien campé dans son rôle de presque-candidat à la présidentielle française, et de trublion venu rebattre en profondeur les cartes de l’échiquier politique hexagonal, Eric Zemmour ne pouvait assurément pas rester en dehors du coup de froid né entre Alger et Paris ainsi que la grande polémique médiatico-diplomatique qui en avait résulté. Ainsi, si notre pays continue d’engranger de précieux points dans un bras de fer voulu et déclenché volontairement par Macroc, Eric Zemour semble y voir une occasion en or de placer son grain de sable. Ce faisant, dans un tweet fleurant de loin la haine de l’autre et le racisme primaire, Eric Zemmour tombe à bras raccourcis sur son président Emanuel Macron, blâmé pour les regrets élyséens venus tenter de réduire les tensions apparues entre les deux pays. Zemmour laisse ainsi éclater sa rage devant les « bons points » distribués à Macron par notre chef de la diplomatie, Ramtane amamra, pour son début de repentance. Ce faisant, il se base sur un article du Figaro, cher à la droite française, dont le titre se décline ainsi : « Alger salue les déclarations respectueuses de Paris ». Rien de tel pour faire sortir de ses gonds cet ancien pied noir, ennemi de ses origines et de sa propre race. « Macron donne des leçons d’Histoire aux Français, mais il se fait traiter d’écolier par les Algériens », tweete ainsi rageusement Zemmpour, avec en illustration un Lamamra imperturbable, et faisant en effet répéter à Macron ses leçons d’histoire soit oubliées, soit occultées. Car, il faut dire que Macron a reçu pas mal de mémorables leçons de la part de l’Algérie, au passé séculaire et prestigieux. C’est donc Macron qui a supplié l’Algérie et qui a fait le premier pas, tel qu’exigé par Tebboune dans l’entretien récemment accordé au magazine Der Spiegel. Ces concessions, compte-tenu de l’ampleur de l’affront qui nous a été fait, semblent néanmoins avoir été jugés insuffisantes par Alger. D’où l’absence de notre président à la conférence parisienne sur la paix, devant être suivie par une autre sur la Libye. La solution à cette crise dans laquelle se débat ce la Libye, provoquée par la France à la suite de l’assassinat de Kadhafi ordonné par l’ex-président français Nicolas Sarkozy, ne saurait être que libyenne, et strictement interne à ce pays. C’est une autre leçon magistrale qu’administre régulièrement notre président à son homologue français. Zemmour, lui, n’en a pas fini d’écumer et de fulminer. Il faut dire aussi qu’il n’apprend rien, sa haine le rendant hélas imperméable et par trop rétif aux doctes leçons que nos dirigeants dispensent gracieusement à leurs vis-à-vis hexagonaux. Il est de notoriété publique tous les cancres du monde croient en savoir plus que les autres. Zemmour, avec son bonnet d’âne bien mérité, ne fait certainement pas exception à la règle. Telle sera d’ailleurs sa « leçon » du jour.
Mohamed Abdoun