Répression au Maroc : Le Mouvement de la Jeunesse Démocratique s’insurge
La crise socioéconomique, qui secoue le royaume chérifien depuis de nombreuses années, n’en finit plus de s’aggraver avec cette pandémie de coronavirus, qui a frappée en plein cœur le tourisme marocain. Résultat attendu : de plus en plus de voix s’élèvent pour contester la gestion chaotique du gouvernement Akhanouch, dans laquelle, il n’y en a que pour les riches. Le Mouvement de la jeunesse démocratique progressiste a dénoncé ce lundi, la répression menée par le régime du Makhzen marocain contre les manifestants pacifiques, annonçant son intention de s’engager dans toutes les formes de lutte légales pour défendre la liberté d’expression et le droit de manifester. Le Bureau national du mouvement précise dans un communiqué que ses membres n’ont pas été épargnés par cette répression. Un membre du Comité central de ce mouvement a d’ailleurs été entendu par la police judiciaire au sujet de son discours à l’issue d’une action de protestation et au sujet d’un contenu publié en 2019. Dans le même communiqué, le mouvement exprime sa solidarité avec les chômeurs, étudiants et élèves dans leurs actions contre les décisions du ministre de l’Education et leur lutte légitime pour le droit de chacun à un emploi sans conditions discriminatoires, soulignant que “l’approche répressive dans le traitement des problèmes du peuple marocain, en particulier ceux de la jeunesse, ne fera qu’exacerber la situation”. Le mouvement d’opposition marocain affirme œuvrer pour la libération de l’exercice politique de l’emprise des concepts traditionnels, pour ouvrir la voie à des concepts innovants qui tournent autour des valeurs des droits de l’homme et pour assurer l’exercice des libertés publiques et l’instauration de la justice sociale, loin de l’hégémonie du Makhzen. La décision du ministre de l’Education, Chakib Benmoussa, de fixer un âge maximum de 30 ans pour prétendre à un emploi dans l’enseignement a suscité de nombreuses protestations estudiantines et populaires, appelant le ministère de tutelle à se rétracter. Ce protestation, qui continue d’aller crescendo, n’est pas sans rappeler celle du hirak rifain de 2016, qui avait failli renverser le trône de Mohamed VI, non sans son contenu bien sûr…
Rafik Bakhtini