Risque de conflit armé entre Téhéran et Tel-Aviv : La France recommande à ses ressortissant de quitter l’Iran et la Palestine occupée
Depuis la destruction du consulat iranien à Damas, dans une frappe de l’aviation israélienne, et dans le contexte de la guerre à Gaza, le situation au Proche-Orient se dégrade. Les menaces de représailles de l’Iran contre Israël, à la suite d’une frappe meurtrière contre le consulat iranien à Damas, en Syrie, font monter la tension au Proche-Orient. Dans ce contexte, le ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, « recommande aux Français de s’abstenir impérativement de se rendre dans les jours qui viennent » en Iran, en Israël (Palestine occupée), au Liban et dans les territoires palestiniens, a fait savoir son entourage à l’Agence France-Presse (AFP). Signe concret de la dégradation de la situation dans la région, il a également demandé le « retour des familles des agents diplomatiques de Téhéran » ainsi que l’interdiction des missions de fonctionnaires français dans ces pays. La veille, jeudi, les Etats-Unis avaient annoncé qu’ils restreignaient les mouvements en Israël des membres de leur personnel diplomatique et de leurs familles. Un général américain chargé du Moyen-Orient, Michael Erik Kurilla, se trouve en Israël pour discuter avec les dirigeants militaires du pays des « menaces sécuritaires dans la région », a fait savoir le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder. Selon lui, cette visite, prévue avant les menaces iraniennes, a été avancée « en raison des récents développements ». La compagnie aérienne allemande Lufthansa a, par ailleurs, annoncé qu’elle prolongeait la suspension de ses vols en partance et en direction de Téhéran, « probablement jusqu’à samedi (inclus) », en raison de ces tensions. Mercredi, le Guide suprême de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, avait assuré dans un discours retransmis en direct à l’occasion de l’Aïd-el-Fitr que « le régime maléfique avait fait une erreur, qu’il devait être puni et serait puni », réagissant aux frappes attribuées à l’aviation israélienne qui ont détruit le consulat iranien à Damas. Celles-ci ont fait seize morts, dont sept membres du corps des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Après des entretiens téléphoniques avec ses homologues allemand, australien et britannique, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian, a évoqué la « nécessité » pour Téhéran de répondre à ces frappes, tout en cherchant à « éviter les tensions ».
R.I.