La visite de Mohamed VI en France prévue en septembre : Le Sahara Occidental au centre des spéculations
Après une période de froid glacial entre Paris et Rabat à cause du scandale Pegasus, logiciel espion fourni par l’entité israélienne pour infecter les téléphones portables de nombreux journalistes et hauts responsables français, dont le président Macron et plusieurs de ses ministres, c’est ce dernier qui a fait le premier pas, recommandant à son nouveau chef de la diplomatie, Stéphane Séjourné, de faire du Makhzen un dossier prioritaire. Ce dernier, après sa rencontre à Rabat avec son homologue Nacer Bourita, a fini par arrêter la période de la visite de Mohamed VI en France pour la rentrée sociale, probablement pour le mois de septembre, après les jeux olympique de Paris. Séjourné, interrogé sur le dossier lié à la décolonisation du Sahara Occidental, avait botté en touche, en relevant que ce sujet serait traité entre Macron et Mohamed VI. Il n’en avait pas moins mis en avant le soutien apporté par Paris au plan d’autonomie. Avant lui, Christophe Lecouturier, ambassadeur de France au Maroc, avait mis les pieds dans le plat en avouant que son pays a aidé militairement l’armée d’occupation marocaine, et continue de le faire diplomatiquement en sa qualité de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Avec cela, on nous parle de possibles investissements français dans les territoires occupés, notamment à Dakhla. Ce qui pousse le Maroc à parler triomphalement de « reconnaissance économiques », inventant ainsi un concept diplomatique bizarroïde. Dans tous les cas de figures, la France et le Maroc sont en train de mettre les bouchées doubles dans une illégale marche forcée vers cette chimérique « marocanité du Sahara Occidental ». en attendant celui du peuple sahraoui, et lui seul, le dernier mot reviendra à la Cour de Justice Européenne. Sont arrêt définitif et exécutoire est attendu dans deux ou trois semaines. Comme les précédents, il devrait conclure à l’illégalité de ce que font la France, le Maroc et plusieurs autres pays européens, admettant au passage la légitimité du front Polisario en sa qualité de représentant unique et légitime du front Polisario. Gilles Devers, ténor du barreau, est convaincu de ce verdict, grâce au dossier en béton fourni à la justice européenne, du coup très embêtant pour Macron et Mohamed VI. Ces derniers, éphémères et passants comme le sont et le seront tous les responsables du monde, se contentent de dresser des plans sur le comète, alors que le dernier mot reviendra impérativement au peuple sahraoui qui, lui, n’est pas passant, et sera toujours là, bien après nous. Il arrachera son indépendance via un référendum d’autodétermination.
Mehdi Ghayeb