Rupture du traité d’amitié avec l’Espagne : Alger réponds à l’UE
L’Algérie a très vite réagit à la déclaration de la porte-parole de la commission européenne pour les Affaires étrangère qui a qualifié, jeudi, la décision de l’Algérie d’«extrêmement préoccupante» et a appelé les autorités algériennes à «revenir sur leur décision»d’autant, a-t-elle ajouté que « l’Algérie est un partenaire important de l’Union européenne dans la région méditerranéenne et un acteur clé pour la stabilité régionale ».Dans un communiqué rendu public, ce vendredi, la mission de l’Algérie auprès de l’Union Européenne a déploré« la précipitation avec laquelle la Commission Européenne a réagi sans consultation préalable, ni vérification aucune, auprès du gouvernement algérien, à la suspension par l’Algérie d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne ». La commission de l’Algérie auprès de l’UE a précisé que la mesure prise «n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne. » S’agissant de la prétendue mesure d’arrêt par le Gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle précise qu’il « n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser. » En ce qui concerne les livraisons de gaz à l’Espagne, la commission a rappelé que « l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle de Monsieur le Président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels. » A préciser que ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est rendu ce matin à Bruxelles pour se plaindre de la décision d’Alger.
Hayet Youba