Sahara Occidental : De Mistura annonce au Conseil de sécurité une seconde tournée
S’agissant de la question du Sahara Occidental, tout comme celle relative à la Palestine, le Conseil de sécurité de l’ONU donne l’air de faire du sur place et de patiner. Sa réunion de ce mercredi au siège de l’ONU ne semble pas avoir débouché sur une résolution claire, faute de consensus au sein des membres (permanents) de ce conseil. Ce n’est pas tout. C’est la question ukrainienne qui semble accaparer le plus clair des efforts et de la réflexion de ces membres. Pour le moment, à sa sortie de cette rencontre qui vient de s’achever à New York, l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, s’est contenté d’annoncer une seconde tournée dans la région, sans en préciser la date, ainsi que les objectifs précis. Pour de Mistura, tous les membres du conseil sont pour la reprise des négociations afin de débloquer la situation et d’obtenir enfin un cessez-le-feu, rompu unilatéralement par le Maroc à la suite de son agression contre la zone tampon d’El Guerguerat en date du 13 novembre 2020. Ces négociations, pour le moment, ne peuvent objectivement avoir lieu, sachant qu’Alger est opposée à la formule des tables rondes, et est plutôt favorable à des pourparlers bilatéraux. Rabat défend exprès cette formule des tables rondes en vue d’impliquer l’Algérie dans ce conflit. C’est dire que pour la reprise des contacts, de quelque nature qu’ils soient, il y a loin de la coupe aux lèvres. D’autant que de Mistura n’a pas non plus précisé si cette fois-ci il sera « autorisé » par le Maroc à se rendre dans les territoires occupés, et à y rencontrer les Sahraouis qui y sont séquestrés et persécutés. Il n’a pas dit non plus si les prérogatives de la MINURSO vont enfin être étendues à la question des droits de l’Homme. Pour le moment, le processus onusien reste attaché à la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Et c’est là le seul règlement légal et conforme au droit international. La proposition d’autonomie qu’avance le Maroc est une sorte de fuite en avant pour perpétuer un conflit qui perdure depuis 47 longues et interminables années. Plus de détails suivront…
Mohamed Abdoun