Sahara Occidental : De Mistura dans les camps sahraouis avant un briefing au Conseil de sécurité
L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, a entamé, ce vendredi, une visite dans les camps de réfugiés sahraouis, où il rencontrera les autorités de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) dans le cadre des efforts pour relancer le processus politique de règlement du conflit.
Cette mission précède un important briefing à huis clos prévu à la mi-avril devant le Conseil de sécurité des Nations unies, au cours duquel M. de Mistura présentera les derniers développements sur le terrain. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, interviendra également à cette occasion.
Selon Mohamed Sidi Amar, représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordinateur avec la MINURSO, l’envoyé onusien visitera plusieurs institutions de l’État sahraoui et tiendra des rencontres avec des responsables ainsi que des représentants de la société civile.
- Sidi Amar a rappelé l’attachement du Front Polisario et du peuple sahraoui à leur droit inaliénable à l’autodétermination, à la liberté et à l’indépendance. Il a souligné que le plan de règlement conjoint ONU-UA, accepté par le Maroc et le Front Polisario, et entériné par le Conseil de sécurité, reste la seule solution viable pour parvenir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination et clore le processus de décolonisation du Sahara Occidental.
Pour rappel, la résolution 2756, adoptée le 31 octobre 2024 par le Conseil de sécurité, a prolongé le mandat de la MINURSO d’une année supplémentaire.
Par ailleurs, la question des droits humains dans le territoire continue de susciter des préoccupations. Dans son dernier rapport publié le 1er octobre 2024, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « préoccupé » par l’absence persistante d’accès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) au Sahara Occidental. Il a déploré que le HCDH n’ait pu se rendre sur place pour la neuvième année consécutive, malgré les sollicitations officielles et les dispositions de la résolution 2703 (2023), qui encourage une coopération renforcée en matière de droits humains.
- I. /APS