Sahara Occidental : Le conseil de sécurité face à une responsabilité historique
Décidemment, le front Polisario, représentant unique et légitime du peuple sahraoui, engrange victoire sur victoire dans sa guerre contre l’occupant marocain.
C’est ainsi qu’après la défaite humiliante de Rabat devant la Cour de justice européenne, voilà que le secrétaire de l’ONU, Antonio Guterres, dans un rapport non encore rendu public, et devant être soumis incessamment au conseil de sécurité, a reconnu pour la première fois l’existence d’un conflit armé entre l’APLS (armée populaire de libération du Sahara Occidental) et les FAR (forces armées royales), depuis que ces dernières ont rompu la trêve conclu en 1991, contrairement à ce que tente de faire accroire le Maroc, qui prétend qu’il n’y aurait pas de guerre dans la région alors que le conflit armé a bel et bien repris depuis qu’il a rompu le cessez-le-feu en envahissant illégalement la zone tampon d’El Guerguerat.
La reconnaissance par l’ONU de la reprise de ce conflit armé est une forme de victoire en soi, car il revient aux devants des préoccupations urgentes de l’ONU, alors qu’il avait eu tendance à être délaissé et « occulté « depuis une quarantaine d’années, c’est-à-dire depuis la marche verte de Hassan II de 1975.
Nous apprenons, dans ce cadre précis, que le conseil de sécurité, qui doit se pencher sur la question du Sahara Occidental dans le courant de ce mois, aurait résolu de demander aux deux parties en guerre d’observer une trêve.
Or, apprend-on, le Polisario, qui a désormais le vent en poupe, mais aussi la légalité internationale de son côté, aurait l’intention de refuser n’importe quel cessez-le-feu sans condition, pour avoir été berné et bercé d’illusions pendant longtemps par cette même ONU.
Mohamed Sidati, membre de la direction du Polisario, et représentant de la RASD en France, dans un entretien accordé à La Patrie News, avait été très clair sur le sujet : «nous ne reviendrons aux négociations que l’arme au poing et balle au canon, et uniquement pour discuter des modalités pratiques d’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
La cause de celui-ci, qui en est à une décisive croisée des chemins, ne doit absolument pas fléchir alors que la victoire est désormais à portée de main, ou de fusil, c’est selon…
Mohamed Abdoun