Ses mercenaires français déployés en Afrique : Le plan secret de la France ?
Les tensions entre la France et le Mali sont sous-jacentes à un potentiel recours aux « milices » du groupe privé russe Wagner dans des offensives armées contre les djihadiste activant dans ce pays du Sahel. Dans une forme de chantage claire, la France menace de retirer ses troupes de l’opération Barkhane si le Mali formalise l’accord avec les russes. Ce qui n’a pas eu l’heur de plaire au Premier ministre malien, lequel a accusé la France « d’avoir créé une enclave terroriste à Kidal (nord) et d’avoir entraîné des terroristes ». Un véritable pavé dans la mare, qui a conduit à dépoussiérer quelques vieux dossiers, frappés, pendant longtemps, du sceau du secret. Le site électronique Tariq News a fait un travail de recherche qui l’a mené à cette conclusion : « des forces mercenaires a été utilisée par les Français bien avant les événements maliens modernes. Des mercenaires français ont participé à la guerre d’Algérie, ont soutenu le Biafra avec la fourniture d’armes et la formation de guérilleros et ont aidé Joseph Mobutu dans sa guerre contre Kabila. Les Français étaient partout des Comores au Nigeria, de l’Angola au Tchad ». Le média digital cité des exemples édifiants. « L’un des anciens combattants fidèles au Katanga était un grand et beau soldat français de 30 ans nommé Gilbert Bourgeaud, mieux connu par son nom de guerre « Bob Denard» ». Dans l’article, il est affirmé que la crise du Congo est la première mission rémunérée de Denard, qui a participé ensuite aux conflits au Yémen, au Bénin, au Gabon et en Angola. L’homme retournait sa veste et changeait donc de camps au gré des offres alléchantes qu’il recevait. Ainsi, il a travaillé pour Mobutu Sese Seko, puis s’est retourné contre lui.
« Le nom de Bob Denard, le père des mercenaires français modernes sur le continent africain, est le symbole de la politique de l’ombre de la France en Afrique. Ses nombreux projets donnent un aperçu de la vraie politique française dans la région. Bob Denard a déclaré que les services spéciaux ne peuvent pas mener tous les types d’opérations secrètes et c’est pourquoi il existe des structures parallèles » rapporte l’écrit de presse. « Les structures dites parallèles étaient engagées dans des cas où Paris ne pouvait pas agir officiellement : organiser et soutenir des mouvements séparatistes ou des dictateurs combattant avec leur propre peuple » poursuit-il. Un plan inavoué, qui serait exécuté jusqu’à présent. 5 100 « soldats et mercenaires » français seraient déployés au Mali. « Malgré les déclarations de la France sur la réduction de son contingent militaire au Mali, les mercenaires français devraient y rester. En République centrafricaine, un citoyen français, Juan Rémy Quignolot, a été arrêté en mai 2021. Il était accusé de tentative d’activités subversives et de liens avec des extrémistes locaux ».
Soulef B.