« On le savait dissolu, le voilà dissous – Le mystère de la déliquescence du roi du Maroc », titre fort à propos The Economit. Une enquête fouillée et très détaillée a été publiée par The Economist ce 15 mars sur les multiples frasques et sordides pérégrinations du Makhzen. Tout y passe. Ou presque. Cela va de la vie dissolue de Mohamed VI, sa fréquentation des bars gays en France, jusqu’au tripot clandestin que tenait son ami, devenu son chef de cabinet, et cerveau du réseau mondial de trafic de cocaïne, Fouad Ali El Himma. Les frère Azaitar occupent une place de choix dans cette sordide fresque, qui rappelle par ailleurs que ce régime marocain ne date que du début du siècle passé. Idem pour ses armoiries, contrairement aux siècles d’histoires mensongères dont tentent de le draper ses laudateurs. Le texte s’appesantit aussi sur la fourberie et l’opportunisme légendaires des gens du Makhzen, capables de dire la chose puis son contraire, suivant les évolutions des rapports de force. Comme maintes fois prédit par nous, un coup de force militaire n’est pas exclu pour reprendre en main les affaires du royaume chérifien. Car, ce sont les repris de justice Azaitar, condamnés et emprisonnés pour vols et agressions aggravée, qui tiennent en main les clés du pouvoir. Dans tous les cas de figures, et depuis son honteux deal du siècle sur fond de carnage de masse commis à Gaza, le régime marocain n’est jamais tombé aussi bas dans ses trahisons, ses compromissions et ses prédations. Sa disparition constituerait une véritable bénédiction pour tous les pays de la région.
El Ghayeb Lamine