Les Espagnols, dans leur écrasante majorité, dirigeants et citoyens lambda confondus, sont aux antipodes de la soumission au Makhzen de Pedro Sanchez, président du gouvernement ibérique. Le Maroc est en effet un voisin nuisible, belliqueux, expansionniste et dénué de paroles dans ses prétendus engagements. Dernier exemple en date. Une magistrate espagnole vient de dénoncer « la violence des organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue, en particulier du hachisch, en provenance du Maroc ». Dans une interview accordée à la presse madrilène, elle critique vivement le manque de coopération du Royaume chérifien dans la lutte contre ce fléau, en raison, dit-elle, de son implication dans la production de cannabis. Nieves Marina, présidente de la 7e section du tribunal de Cadix, a déclaré, dans une interview publiée ce dimanche par le site espagnol Europasur, que « le Maroc est l’unique producteur de haschisch et qu’à ce titre, il laisse à désirer lorsqu’il s’agit de traquer » les trafiquants. Une accusation forte qu’elle explique en précisant que « La coopération avec le Maroc (en matière de lutte contre la drogue) n’existe pas et une partie du problème réside là«. Elle regrette notamment l’absence d’ordres d’extradition (vers l’Espagne) et leur inefficacité. La magistrate a mis en garde contre la violence des organisations criminelles « très organisées », se disant préoccupée par l’entrée de drogue dans le port d’Algésiras (sud) où « des milliers de conteneurs et de camions entrent chaque année ». Cette préoccupation s’est concrétisée fin avril lorsque les autorités espagnoles ont saisi 25 tonnes de hachisch dissimulées dans un camion en provenance du Maroc censé transporter des melons vers la France. Cette saisie record met en lumière l’ampleur du trafic de drogue entre les deux pays. Les critiques de Mme Marina s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre l’Espagne et le Maroc sur la question du trafic de drogue. En mars dernier, le journal espagnol El Espanol a révélé un scandale impliquant la marine royale marocaine dans le trafic de drogue entre la Péninsule ibérique et le Maroc. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a également souligné l’augmentation de la production de résine de cannabis au Maroc. La culture du cannabis a représenté environ 901 tonnes en 2022. Une production en forte hausse avec liée à l’industrialisation et l’encadrement de la culture du cannabis décidé par le gouvernement marocain, il y a quelques mois. Malgré les efforts des autorités espagnoles et algériennes, la lutte contre le trafic de drogue en provenance du Maroc reste un défi majeur. La coopération accrue du Maroc est essentielle pour endiguer ce fléau et protéger les populations des deux pays. Tel que relevé récemment par le président de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique), la rupture par Pedro Sanchez du consensus espagnol concernant la position de son pays sur le processus de décolonisation du Sahara Occidental ne trouve aucune explication rationnelle. Le locataire de la Monloa fait certainement l’objet de chantage de la part de la DGED de Yacine Mansouri à cause des juteuses affaires de Bégonia au Maroc et de ce que les services secrets makhzeniens ont dû récolter dans le téléphone portable de Pedro Sanchez à l’aide du logiciel espion Pegasus, fourni par l’entité israélienne, et financé par les Emirats-Arabes-Unis. Nous en sommes arrivés à de provocatrices manœuvres navales de la marine marocaine au large des iles Canaris sans que Madrid n’élève la moindre protestation.
El Ghayeb Lamine