Transport/Conseil des ministres : tramway de Sétif, entreprises privées de transport aérien et maritime
Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a présidé aujourd’hui dimanche 30 janvier 2022, un Conseil des ministres consacré à plusieurs dossiers d’importance touchant directement à la vie du citoyen, dont le secteur du transport qui a vu plusieurs décisions prises et des recommandations faites.
Tramway de Sétif
Ainsi, le premier point à l’ordre du jour dans le secteur du transport a été celui de la réévaluation du cout de réalisation du tramways de Sétif pour laquelle le président de la république a donné son accord afin de permettre le règlement de toutes les situations conflictuelles qui durent depuis plusieurs années, notamment avec le groupement d’entreprises, dont certaines étrangères, des citoyens ayant fait l’objet d’expropriation et d’autres situations encore pendantes à ce jour.
Pour rappel, le Tramway de Sétif a une longueur de 15,2 km comportant 26 stations et est opérationnelle depuis le 8 mai 2018 et a transporté, depuis cette date, plus de 37 millions de voyageurs. Grâce à ce tramway, les conditions de transport des habitants de la ville de Sétif de sont grandement améliorées, avec une qualité de service irréprochable.
Il a aussi permis d’alléger la pression sur les rues et les routes de cette ville très vivante qui connaissaient une circulation intense, de protéger l’environnement car utilisation une énergie propre (électricité) et a participé aussi à la création d’activités connexes multiples le long de son cheminement à travers la ville, tout en transformant l’environnement urbain.
Quant aux raisons ayant mené à la réévaluation de ce projet, il faut rappeler que d’importances situations financières étaient restées pendantes jusqu’à maintenant, dont les créances détenues par le groupement d’entreprises qui ont réalisé le tramway et qui ne leur ont pas encore été réglées.
Il y a aussi les indemnisations d’expropriations, les frais de gestion du maitre d’ouvrage ainsi que d’autres dépenses liées à l’exploitation de la ligne. Grâce à cette rallonge budgétaire demandée par le ministre des transports, toutes ces créances seront honorées et permettront de garder intact l’honneur de l’Algérie, surtout vis-à-vis des entreprises internationales qui ont toujours cru en la solvabilité de notre pays et éviteront donc d’entrer en conflit avec les créanciers.
Ceci entre dans le cadre des instructions des hautes autorités afin de débloquer toutes situations conflictuelles, aussi bien avec les entreprises étrangères qu’avec les citoyens ayant fait l’objet de d’expropriation.
Transport aérien
L’autre point soulevé en Conseil des ministres a trait à l’ouverture du transport aérien aux entreprises privées.
Dans ce cadre, le président de la République a recommandé au ministre des transports faciliter la création d’entreprises privées pour le transport aérien afin d’améliorer la qualité de service et la mobilité de et vers l’Algérie, ce qui contribuera à ouvrir de nouveaux horizons à notre économie nationale dans divers secteurs.
Dans cette optique, le Chef de cabinet du ministre des Transports, M. Benredjem, nous apprend que le ministre des Transports a entamé cette opération dès sa prise de fonctions, en application des orientations du président de la République.
Ainsi, depuis le mois d’aout 2021, 23 demandes ont été déposées pour l’exploitation de lignes aériennes en Algérie, dont 15 ont déjà obtenu l’accord de principe et sont en train de compléter les dossiers demandés par l’administration.
Pour les demandeurs qui complètent leurs dossiers, le ministre des Transports, Aissa Bekkai, les a assurés « qu’ils recevront leurs agréments dans la journée même ou, au plus tard le lendemain matin pour ceux qui les déposent en après-midi, pour peu que le dossier soit complet et comportant tous les documents nécessaires et règlementaires », a encore précisé notre interlocuteur.
Transport maritime
De même que pour le transport aérien, le transport maritime connait la même dynamique d’ouverture vers les entreprises privées de droit national.
Là aussi, il y a aussi 11 demandes qui ont été déposées auprès des services concernés du ministère des transports, aussi bien pour des lignes de transport maritime de voyageurs que de marchandises.
La plupart de ces demandes sont en cours d’études alors que quatre sont déjà en activité, toutes dans l’activité de transport de marchandises, ayant déjà obtenu leurs agréments en un temps très court auprès des services concernés.
Ainsi, l’Algérie se dirige vers une plus grande ouverture des marchés de transport aérien et maritime, ce qui contribuera assurément à l’amélioration du service et à une baisse des tarifs, tout en donnant l’image qui sied à un pays comme l’Algérie.
Enfin, le président de la république a recommandé aux responsables du secteur des transports de veiller à une exploitation immédiate et optimale de tous les ports nationaux et éviter de se concentrer uniquement sur le port d’Alger qui a enregistré 64,5 % de l’ensemble des activités portuaires pour ce qui est du fret maritime, alors que les ports de Ténès, Mostaganem et Djen Djen n’ont enregistré que des taux variant de 0 à 11%.
Tahar Mansour