Un rapport d’OXFAM le révèle : L’injustice sociale s’est aggravée durant la pandémie !
Le monde n’a jamais été aussi injuste, ni plus aux petits soins pour les grosses fortunes qui, sous couvert d’une démocratie à deux vitesses ont discrètement pris le contrôle de la planète, faisant et défaisant les chefs d’Etats à leur guise, et selon leur bon vouloir. La misère explose, les dividendes se démultiplient de façon exponentielle. Le rapport que rend public l’ONG Oxfam ce 17 janvier est accablant pour l’ordre capitaliste dominant. Dans la période où le coronavirus étend ses ravages, les inégalités se sont creusées comme jamais. Des dizaines de millions de personnes au bas de l’échelle des classes moyennes ont été propulsées sous tous les seuils de pauvreté. Parallèlement, et c’est là que le bât blesse, le nombre de milliardaires et la fortune des principales figures du capital dans le monde ont gonflé dans des proportions jamais vues jusqu’ici. Le « quoi qu’il en coûte », l’argent gratuit distribué massivement par les banques centrales et exclusivement réservé à l’usage des ténors des Bourses et de la haute finance a constitué le principal vecteur de cet enrichissement sans précédent. Changer radicalement les paradigmes et réorienter l’attribution des crédits non plus pour sauver le capital mais pour développer toute l’humanité et ses biens communs est ainsi devenu aussi crucial que vital. Les logiques politiques qui ont conduit à inonder les marchés financiers et ces gros détenteurs de capitaux de crédits gratuits, sous prétexte que cela aurait par effet de ruissellement un impact salutaire sur l’ensemble de l’économie, sont contredites en permanence par la réalité à laquelle est confrontée l’immense majorité des citoyens du monde. Oxfam, qui identifie « des ressorts systémiques » dans l’apparition de la faille sociale mondiale, avance des solutions surtout fiscales pour « taxer les milliardaires ». Pour vraiment réduire l’explosion des inégalités, « on ne saurait en rester là », soulignent les économistes communistes en France. Le maintien d’une politique de crédits gratuits par la Banque centrale européenne est indispensable pour éviter un désastre. Mais il faut, précisent-ils, en organiser le contrôle public et social pour que soient ainsi irrigués non plus les marchés financiers, mais des investissements utiles, et donc non inflationnistes, pour « les services publics, l’emploi, la formation, la lutte contre le changement climatique ». Ce qui suppose l’accès des citoyens et des salariés, et non plus des actionnaires les plus démesurément riches, aux manettes stratégiques de la gestion des entreprises. En attendant, il est permis de rêver. Mais, comme l’écrit le poète : « une place pour les rêves, mais les rêves à leur place…
Wassim Benrabah