Ne pas voter est considéré comme une abstention qui n’est pas illégale, puisque le vote n’est pas obligatoire, au regard de la loi.
Dans le fond , tout citoyen doit exercer ce droit pour le bien être de la nation . Mais je dois vous expliquer pourquoi je vote oui pour la nouvelle Constitution.
Dans les nations évoluées, les coups d’Etat sont proscrits par la loi. C’est pourquoi on ne peut changer le cours des événements politiques d’un pays que par le suffrage universel .
Le peuple Algérien est profondément choqué par les pratiques de nos gouvernants qui ont détourné à leur profit, les ambitions de tout un peuple, à un avenir meilleur.
Je dois faire connaître, pour ne pas faire l’objet de suspicions, sur un sujet aussi sensible, que je ne roule pas pour le compte de cercles occultes, que je ne suis ni partisan, ni laudateur, en attente d’un retour d’ascenseur, ou d’une promotion.
Je reste persuadé que chaque Algérien est un commis de la nation qui répondra au devoir, si son existence est menacée.
Je ne ferai pas les analyses d’un constitutionnaliste, pour éviter un discours rébarbatif, au risque de nous répéter, mais par contre, je m’attarderai sur des problèmes de fond, en relation avec la nouvelle constitution, qui constituent les nouveaux défis de l’Algerie de demain, l’Algerie de nos enfants.
Il y’a un seul argument de taille qui me pousse à voter oui, et qui fait peur à des forces occultes et étrangères.
J’essaierai de vous exposer, sereinement , à travers cette analyse, mon point de vue , en apportant ma modeste contribution à ce débat , avec tout le respect des avis divergents, où chacun de nous a le droit de choisir librement, et d’exprimer son point de vue, dans le respect des autres .
Mon seul souci, dans cette communication, est la promotion de mon pays et de son peuple, dans la stabilité et la paix .
Dans cette conjoncture , oh combien difficile , il est plus que nécessaire de tenir un discours rassembleur et d’éviter, à tout prix, les divisions, dans des combats inutiles et d’arrière garde.
L’Algerie est au milieu du gué et tout mauvais aiguillage est mortel. L’Etat de droit, garanti par la séparation des pouvoir, dans le cadre de l’unité de la nation , sera notre plus fort atout, pour préserver notre sécurité et les intérêts des générations futures.
L’indépendance de la justice, doit être renforcée et sacralisée, pour éviter tout dérapage, ou tentative de privatisation des institutions de l’Etat .
Les nations fortes se mesurent à la force de leur justice et de leur indépendance .
Dans toute situation périlleuse à la nation , on ne peut pas soutenir uniquement un homme. Quand les intérêts de la Nations sont en jeu, il est vital de soutenir l’Algerie .
Dans ces situations,nos divergences politiques doivent passer au second plan et nous devons ,avant tout , défendre la patrie, contre ces courants toxiques qui traversent notre société et qui risquent de nous renverser, encore une fois .
Mais cette fois ci , toute erreur de gouvernance nous sera fatale et notre maison Algérie risque de ne plus être là, pour nous abriter.
N’avez vous pas remarqué, depuis l’été dernier, des manœuvres occultes, sur les réseaux sociaux et dans la presse occidentale ou orientale, prédisant , de manière récurrente, le pire à l’Algerie , voire même une guerre civile .
Certaines plumes , d’obédience sionistes , sont déjà passées à l’action , pour faire croire que la guerre est déjà installée en Kabylie. D’autres réseaux, pernicieux, tentent d’attiser le feu de la discorde, dans notre pays.
Durant les années 1970 , le Premier Ministre de l’entité sioniste, Golda Meir, avait déclaré au journal Allemand, Der Spiegel, que la démocratie dans les pays arabes est l’ennemi de son pays.
Cette sentence sonne encore comme un glas, dans nos oreilles , pour nous rappeler que pour ces gens là, la démocratie n’est pas la bienvenue dans notre pays, et à ce titre, nous ne devons pas nous tromper de démarche et de cible, en nous égarant sur des rivalités, identitaires et raciales moyenâgeuses , qui sont le propre des nations peu évoluées , devant enfoncer notre pays, dans des conflits raciaux , pour ouvrir la voie vers son implosion, en repoussant encore plus loin , toute perspective démocratique et de sortie de crise.
Si dans le cas où cette constitution n’est pas adoptée par la population, on doit clairement dire aux Algériens que c’est la constitution de Bouteflika qui sera maintenue et tout Président pourra, dans ces conditions, briguer autant de mandats qu’il le voudra, et pourquoi pas rester à vie au pouvoir .
Les enjeux sont importants et les Algériens doivent voter massivement pour retirer définitivement de notre constitution le pouvoir a vie, qui est une atteinte à la dignité de tout Algérien et à la mémoire de nos chouhadas , qui ont fait le sacrifice suprême , pour une Algérie libre et digne .
La constitution monarchique de Bouteflika a été dénoncée par le Président Abdelmadjid Tebboun, qui connaît très bien les travers d’un Président à vie , Bouteflika , qui a failli léguer le pouvoir à son frère, à la tête d’une véritable entreprise mafieuse, et qui a tissé sa toile d’araignée morbide, sur tous les rouages de l’Etat et les richesses de l’Algerie, en humiliant honteusement le peuple Algérien et son histoire glorieuse.
L’exercice d’un mandat Présidentiel illimité , consacré par l’ancienne constitution , n’a été fait que pour les damnés de la terre que nous sommes, et qui a provoqué le départ massif de notre élite, vers des cieux où les hommes de science sont plus respectés.
Il a permis à une caste de délinquants, de mettre en coupe l’Algérie et de démanteler les institutions de l’Etat , menaçant gravement la sécurité de notre pays.
Le nouveau projet de constitution doit ramener le mandat Présidentiel à deux, pour ouvrir et baliser la voie à l’alternance politique démocratique, dans notre pays.
Cela doit être une avancée majeure, que personne ne pourra nier. C’est pourquoi chacun de nous est interpellé pour mettre fin à la mascarade de la constitution de 2016 , qui est l’œuvre d’un homme cynique et machiavélique qui avait pour ambition de faire de l’Algerie une monarchie et des Algériens des sujets .
Cette démarche courageuse a fait réagir la contre révolution, chez nous et outre mer, pour faire capoter ce projet républicain, dans la perspective de maintenir l’Algerie dans le peloton des régimes politiques dynastiques, tyranniques et monarchiques.
Pour empêcher l’avènement d’une Algérie où le Président de la République ne pourrait exercer que deux mandats, tous les réseaux clientélistes ont été actionnés , notamment des partis théocratiques, une certaine presse, financée de l’étranger et des magnats du monde des affaires illicites.
Les tenants de la démocratie libérale, qui a fait tant de ravages, sous d’autres cieux, plus développés , est présentée faussement , chez nous, comme la seule voie de salut et la thérapie idéale, pour une sortie de crise .
Plus grave encore , des mouvements suspects , sur la voie publique , laissent apparaître la mobilisation de délinquants, sous la forme de discrètes milices, devant imposer , par la force, des choix politiques, décidés à l’étranger , pour semer le désordre, dans notre pays, devant ouvrir la voie à un printemps arabe qui a curieusement épargné les monarchies médiévales du moyen orient.
Ces mêmes personnages, prônant comme slogans, la démocratie et la liberté, ne se privent pas de menacer ceux qui sont d’un avis contraire, ouvrant la voie à une autre forme de la dictature des barbouzes.
Ces réseaux mafieux , agissent dans l’ombre , ou en public , pour maintenir l’état des lieux actuel, qui a permis à 10% d’Algériens de s’accaparer de 90% des richesses de l’Algerie.
La hogra de Bouteflika, Président impotent, à vie, a produit la harga de la jeunesse , désœuvrée, sans perspective et sans espoir .
La démocratie à l’occidentale a été un slogan creux qui a permis de justifier des interventions étrangères outrageuses , qui ont porté atteinte à la souveraineté des États.
Il suffit de regarder autour de nous, pour voir que tout ne beigne pas dans de l’eau de rose. Aux frontières de l’Algerie, le feu brûle. En Méditerranée, le feu brûle .
Qui veut alors allumer le feu en Algérie ?
Les commanditaires sont connus et ils mobilisent des millards de dollars, pour nous faire subir un deuxième scénario semblable à celui de la décennie noire, de l’Algerie des années 1990.
Avez vous oublié les scènes d’horreur de cette période et les supplices de cette femme meurtrie, qui suppliait le Président Zeroual, d’arrêter cette hécatombe, meurtrière en Algérie .
Non ! Non ! Non !
l’Algerie ne revivra plus, ce que ce peuple a subi et pour cela, nous nous mobiliserons, pour que notre pays ne revienne pas à la case départ et que nos enfants ne puisse plus subir les horreurs du terrorisme !
Les démocraties occidentales ont été vidées de leur contenu et de leur idéal, pour se transformer en dictatures odieuses de la finance et des banquiers.
Pour les démocraties libérales , l’ordre est sacré chez eux, alors pourquoi on prescrit ,dans nos pays, le désordre, comme thérapie?
L’Etat doit imposer l’ordre public, quelque soit la situation, pour protéger les intérêts de la nation et la protection des personnes et des biens. Ce principe universel inhérent à l’Etat de droit est respecté partout .
Dans les pays évolués , on ne peut pas vous comprendre, si vous demandez aux citoyens de ne pas voter, puisque vous privez le citoyen d’un droit civique qui lui permet d’exprimer un choix politique, le chois d’une société ou de ses représentants.
Aux États Unis, icône de la démocratie et de la liberté, valeurs fabriquées de toute pièce par Hollywood, l’armée a été réquisitionnée pour mater, dans le sang, les mouvements de contestation populaire ,contre les injustices infligées aux noirs et aux nécessiteux, sans pourtant que cela provoque des campagnes de dénigrement de l’Etat Américain , sur les atteintes grave au droit des Américains à manifester sur la voie publique.
La première chose que vous remarquerez, quand vous allez aux États Unis, c’est la pauvreté extrême des populations marginales, noires et hispaniques, voire mêmes blanches , remettant en cause les fondements de l’Amérique, devant assurer aux Américains l’égalité des droits.
En France , les gilets jaunes ont reçu le châtiment le plus barbare , avec un déchaînement de violence inouïe, dignes des dictatures les plus barbares, dans le silence martial des chaînes de television et de la presse , outre mer, si prompte à se déchaîner, contre l’Algerie, au moindre fait divers.
C’est cette même presse française qui s’émeut et crie au scandale, quand les pouvoirs publics Algériens interviennent pour faire respecter l’ordre public.
De très forts lobby occidentaux sont toujours là pour actionner une multitude d’ONG, pour vous dénigrer , mais qui sont connues pour être complices et fermer les yeux sur les atteintes aux droits de l’homme, en Occident, en Palestine et au Sahara Occidental.
L’Algerie a ,durant toute son histoire, appris que le colon, pour mieux vous dominer, doit installer ,d’abord chez vous , le désordre, pour mieux vous affaiblir.
Les milieux réactionnaires, locaux,militants d’un fond de commerce, bien juteux , affichant comme enseigne de façade, la protection des droits de l’homme et de la liberté , encouragent l’Algerie à aller vers une transition à la Libyenne, pour vendre notre pays, au moins offrant, et aux adeptes de l’organisation secrète du sinistre Bernard Henry Lévy.
Les plans subversifs contre la sécurité de l’Algerie sont connus. Il est prévu de faire passer l’Algerie à la trappe, si elle ne normalise pas ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste .
Pour cela, en Algérie , des candidats du printemps arabe, se préparent en coulisse, aux échauffements et aux démonstrations de force futures, sur la voie publique , comme au Venezuela, pour imposer chez nous, le futur Juan Guaidó qui sera autoproclamé
« Raisse de l’Algerie».
Le Président morsi d’Égypte a été dégommé brutalement , par une insurrection populaire, montée de toutes pièces , encadrés par des miliciens et des délinquants, de tout bord, puis éliminé de manière cruelle , pour imposer l’équation de la normalisation , qui avance comme un rouleau compresseur, sous les bons auspices de l’Amérique, ignorant honteusement les droits des Palestiniens et des Sahraouis, à disposer d’un État .
Les démocraties occidentales ont une perception hideuse de la démocratie, à deux vitesses, où les plus faibles sont sacrifiés sur l’échafaud de la finance internationale, sans se soucier des droits et de la dignité de l’homme .
L’ère des idéologies politiques a disparu et nous sommes dans l’ère des idéologies économiques, où c’est l’économie qui prime le politique, pour ne pas dire, comme au bon vieux temps , « on ne vit plus d’amour et d’eau fraîche, mais c’est l’argent qui fait vivre ».
Le monde a bien changé. Les nations ne sont respectées que par la force de leur économie et de leur puissance militaire. Sans ces deux atouts, la voie de votre pays est inaudible, sur le plan international .
Comment sortir de cette impasse, tout en préservant la sécurité et l’unité de notre pays ?
C’est les nouveaux enjeux et défis auxquels on est confronté .
L’Algerie doit se préserver et se présenter en rangs serrés, pour éviter d’aller vers la voie du chaos et du désordre , en renforçant la résilience de ses institutions et de son économie , pour construire un Etat de droit fort, respecté et écouté, à même d’éviter au peuple Algérien, les aventures d’un temps récent ,tant décrié par chacun de nous.
Il est urgent de bannir le populisme dans notre pays, comme mode gouvernance. il constitue le revers d’une absence de gestion des affaires de la nation qui a coûté trop cher aux deniers de la nation .
La crise économique est financière est là , avec tous ses méfaits, le chômage, l’extension de la pauvreté et l’avènement d’une violence qui frappe de plein fouet notre société .
L’année 2021 sera très dure. Les effets de la pandémie Covid 19 sur les économies mondiales sont désastreux.
Chez nous, en Algérie, le secteur privé qui emploie plus de 70 % de la population active, est en détresse et nous risquons de recevoir en 2021 sur le marché de l’emploi, plus d’un million de nouveaux chômeurs.
L’Algérie doit se reformer au plus vite. Le temps nous est compté . Il n’est plus permis de gérer le pays dans le populisme et dans le gaspillage .
Cette période est cruciale pour notre avenir . On peut se poser alors la question, si notre pays enregistre une amélioration, en termes de changements ?
Bouteflika est parti, son système doit aussi disparaître à jamais. Le changement est légitime et il est une exigence populaire . Mais il est nécessaire de souligner, hélas, que ce qui a été détruit pendant soixante ans, ne peut se reconstruire en une année ou deux.
On doit imprimer à nos réformes une cadence plus accélérée , tout en évitant les précipitations, mais en élargissant la concertation et le débat à tous les experts de haut niveau, pour éviter de se déjuger fréquemment.
La facture d’importation de l’année 2018 , de 45 milliards de dollars , a été ramenée en 2020 ( septembre ) à 13 milliards de dollars, fermant définitivement la porte au créneau des surfacturations et des importations fictives.
Le gang des mafieux est en prison, pour le restant de la vie de ces mercenaires. La lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent a permis de dévoiler aux Algériens l’hold-up du siècle, sur les richesses de l’Algerie.
Malgré toutes ces pertes et ces revers, l’Algerie ne s’est pas effondrée et la guerre civile n’a pas eu lieu,comme l’ont annoncé les sirènes de la mort et les spécialistes de France 24, de France 2 ou de TF1.
Le Hirak béni a sauvé notre pays, contre la caste des malfaiteurs et il continuera à protéger notre pays contre toute autre menaces, contre les intérêts supérieurs de la nation Algérienne. Notre Président a promis de mener notre bateau Algérie à bon port.
Notre terre est sacrée. Elle a été arrosée par le sang de nos chouhadas et elle restera sous la protection de Dieu, de ses enfants et de son armée .
Voter n’est pas obligatoire ,au regard de la loi , mais voter au regard de la protection de la nation , est non seulement un devoir moral , mais une exigence patriotique.
L’Algerie est en danger, sauvons là !