A cause de la trahison de Pedro Sanchez : près de 130.000 entreprises espagnoles impactées
La colère d’Alger vaut son pesant de dettes à honorer, et d’obstacles économiques à surmonter. Mieux vaut donc ne pas se l’attirer. Or, c’est déjà le cas de l’Espagne, après la trahison par Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, de la cause sahraouie. Selon des données officielles espagnoles, les pertes en exportations de juin à décembre 2022 avoisinent un milliard d’euros. Des dizaines de milliers d’entreprises ibériques sont carrément au bord de la ruine. En date du 10 avril courant, l’Union progressiste des procureurs espagnols a adressé une lettre ouverte au président du gouvernement Pedro Sánchez pour lui rappeler que son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc « ne respecte pas le plan de paix de 1991 que le royaume du Maroc a signé avec le Front Polisario, plus tard approuvé par le Conseil de sécurité, tel que rapporté par nous en son temps. La crise madrilène est don politico-diplomatique, en plus d’être financière, sociale et économique. La volte-face de l’Espagne au sujet du Sahara occidental lui fait perdre des millions en exportations algériennes. Un article publié dans le quotidien espagnol ABC le 10 avril révèle qu’à la suite de ces sanctions, les exportations espagnoles ont chuté « fortement et de manière généralisée dans tous les secteurs ». Selon les données publiées en janvier par le ministère espagnol du Commerce sur son site internet, les pertes sont estimées à 630 millions d’euros, rien que pour la période allant de juin à octobre 2022. Selon des médias espagnols, « les pertes pour le commerce extérieur espagnol avoisinent même un milliard d’euros, à la fin de l’exercice écoulé ». « Le taux de déclin s’accélère à partir de juin [2022] pour atteindre 93 % en décembre. Ce mois-là, 10,8 millions d’euros sont exportés, contre une moyenne mensuelle de 169 millions en janvier-mai 2022 », explique une source du secrétariat d’État au Commerce à ABC. Selon les données de l’ICEX España Exportación e Inversiones (entité publique commerciale pour la promotion de l’économie et des entreprises espagnoles), un total de 129 475 entreprises espagnoles ont cessé d’avoir des accords commerciaux avec l’Algérie. Le nombre d’exportateurs est passé de 222 603 à 189 573. Fernando Novo Lens, président de l’association Miguel de Cervantes, joint par téléphone, a prédit une implosion sociale pareille à celle des gilets jaunes en France, au cas où Pedro Sanchez ne revient pas sur sa trahison, on ne démissionne pas.
Ali Oussi