Dans la seconde partie d’une analyse très détaillée, le Centre d’action et de réflexion autour de l’entreprise relève «l’indispensable reprise en main du dossier de l’accession de l’Algérie à l’OMC», qu’il qualifie «d’une tâche des plus urgentes et des plus sensibles». Aujourd’hui, note le Think tank, notre pays «se trouve être le plus vieux négociateur de son accession à cette organisation multilatérale puisque ce dossier est ouvert officiellement depuis 1987». Depuis de très longues années, une situation de «quasi-rupture du dialogue avec cette institution qui est d’autant plus dommageable qu’aucun motif spécifique ou qu’aucune explication n’a été communiquée officiellement et sur le fond, aux partenaires commerciaux membres ». Cette question de l’entrée dans l’OMC a «quasiment disparu du débat interne et des préoccupations des acteurs économiques et sociaux nationaux, alors même que notre pays reste toujours officiellement engagé au regard de ses partenaires étrangers». Dans l’hypothèse où l’option, qui sera in fine retenue, serait celle d’un maintien et de l’approfondissement des restrictions administratives sévères appliquées aux transactions des entreprises avec leurs partenaires étrangers, le Think tank relève qu’il est «évident que l’entrée dans l’OMC n’aurait plus de sens, tout autant du reste que cette politique consistant à s’engager dans la construction de zones de libre échange à l’échelle régionale». Si, en revanche, l’option est celle de rétablir la liberté du commerce, de démanteler progressivement toute cette batterie de restrictions administratives mises en place au cours des dernières années, le Care souligne qu’il devient «évident que la première étape à considérer sur cette voie du retour aux pratiques universelles régissant les échanges commerciaux est celle consistant à accorder une attention plus soutenue à l’accession à l’OMC et à examiner en profondeur les aspects les plus contraignants des négociations à venir». L’intérêt de cet examen «tient évidemment à la nécessité de bien mesurer l’impact des concessions que notre pays aura à consentir pour pouvoir rejoindre cette organisation multilatérale. Mais, au-delà, il aidera à mieux appréhender les contours précis de la nouvelle politique commerciale extérieure qu’il s’agira de définir et de promouvoir». Pour le Care, «une saine gestion des accords commerciaux internationaux requiert des travaux réguliers d’évaluation. Ces accords étant adossés explicitement au système des règles de l’OMC, il est fondamental d’y préparer l’administration commerciale algérienne et de former des compétences en mesure de les maitriser».
Mohamed Ait S.