Al Qods : Audience à la Cour suprême sur l’expulsion d’habitants palestiniens de cheikh Jarrah
La Cour suprême sioniste tient lundi 2 août une audience sur le dossier brûlant des familles palestiniennes menacées d’expulsion par des colons sionistes à Al Qods-Est occupée, qui avait déclenché une flambée de violences meurtrières en mai. Quatre familles palestiniennes habitant à Cheikh Jarrah, dans le secteur palestinien d’Al Qods occupé et annexé par l’entité sioniste, ont saisi la Cour suprême après que les tribunaux inférieurs ont décidé leur évacuation au profit de colons sionistes sur la base d’une loi raciale, arbitraire et ségrégationniste. Mais, il n’est possible, sauf exception, de saisir la Cour suprême qu’une seule fois et celle-ci s’est par le passé déjà prononcée en faveur de l’évacuation. Les familles palestiniennes attendent donc de savoir si elles peuvent exceptionnellement interjeter un nouvel appel. «Le tribunal pourrait nous donner l’autorisation de faire appel», a estimé l’avocat des familles, Sami Irshaid, auprès de l’AFP, indiquant toutefois qu’il était «peu probable» qu’une décision finale soit rendue dans la journée. Au cœur du procès : la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construites des maisons dans lesquelles vivent des Palestiniens mais qui sont convoitées par des colons, à Al Qods-Est. D’après la loi d’apartheid sioniste, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Al Qods-Est avant la Nakba de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Une telle loi n’existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant cette même période. Plusieurs dizaines de personnes manifestent lundi devant la Cour suprême en soutien aux familles palestiniennes et contre la colonisation sioniste, comme on peut le voir sur cette photo accompagnant l’article en question. En mai, des manifestations de soutien aux habitants palestiniens de Cheikh Jarrah avaient dégénéré en heurts avec des colons et la police sioniste, prémices à une flambée de violences dans les Territoires palestiniens. Des affrontements avaient ensuite éclaté sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam. Puis du 10 au 21 mai, une énième agression sioniste a été commise par l’armée d’occupation sioniste conte les populations civiles de Ghza, faisant 260 morts, dont de nombreux enfant.
Rafik Bakhtini