Ali Lmrabet : « Le gouvernement espagnol savait que Sanchez était espionné, mais il s’est tu »
Ali Lmrabet, journaliste et ancien diplomate marocain, réputé pour ne pas avoir la langue dans sa poche, et sa plume non plus d’ailleurs, vient de jeter un terrible pavé dans la mare. Il confirme tout haut, et par écrit même, ce que tout le monde subodorait déjà. Selon lui, en effet, « Le gouvernement espagnol savait, depuis que le scandale Pegasus a éclaté l’année dernière, que plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux, Pedro Sanchez, avaient été espionnés par le renseignement marocain. Mais il s’est tu ». Une pareille accusation, qui dénonce la flagornerie espagnole vis-à-vis du Maroc, vient également confirmer que la trahison par Pedro Sanchez de la question sahraouie, a très certainement été faite sous la contrainte. En clair, le président du gouvernement espagnol n’est pas libre de ses mouvements et de ses décisions. Il met en péril l’indépendance et la souveraineté de Madrid. Il devrait dès lors être destitué » séance tenante par sa fragile coalition politique, et par tous le peuple espagnol. La Patrie News a déjà révélé que la principale raison liée à la trahison de Sanchez est liée à l’octroi pat le Maroc d’un poste-clé à son épouse, lui ouvrant l’accès vers les contrats les plus juteux au royaume chérifien. La découverte du logiciel espion Pegasus sur le téléphone personnel de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, accuse directement et formellement le royaume marocain. Pas seulement parce que ce dernier a abusé de l’usage de ce logiciel contre les journalistes, le militants et les diplomates français, sahraouis et algériens. Le journaliste espagnol, expert dans ce genre de questions, abonde en effet dans le même sens, déroulant dans un intéressant article tout un faisceau de preuves, de supputations et de recoupements. « Selon les informations officielles, le téléphone portable du président Pedro Sanchez a été espionné en mai 2021, une date qui ne peut être hasardeuse puisqu’elle comporte toute une série d’événements d’une gravité extrême », écrit ce journaliste. Il explique tout d’abord que « c’est au mois de mai 2021 que l’Elysée a annoncé que le portable du président français Emmnauel Macron a été espionné. Selon l’équipe « Project Pegasus », le Maroc se trouve derrière l’opération. Depuis lors, les relations entre Paris et Rabat sont au froid même si l’on tente de sauver les apparences ». ce n’est pas tout, « le Maroc a ouvert les vannes de l’émigration laissant plus de 10.000 personnes entrer illégalement à la nage au conclave espagnol de Ceuta laissant lieu à une grave crise diplomatique avec Madrid. Une décision motivée par la présence du président sahraoui Brahim Ghali dans un hôpital espagnol pour se soigner du coronavirus. Est-ce de la sorte que les autorités marocaines ont appris que Ghali se trouvait à Logroño? Très probable ». Il y a dès lors urgence à renverser le gouvernement espagnol actuel drivé par le PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol), avant que Madrid ne se transforme définitivement en un sorte de succursale ou de protectorat de Rabat…
Mehdi Ghayeb