Après le retrait de son offre d’achat : Twitter réclame 44 milliards de dollars à Elon Musk
Le multimilliardaire, Elon Musk, a annoncé, vendredi soir, qu’il retirait son offre d’achat de Twitter, au motif que le réseau social « n’est pas assez transparent sur le nombre de faux comptes et de spams ». Ce qui réduirait, selon l’expertise de ses financiers, la valeur boursière de la société. Dans une correspondance adressée à Twitter, les avocats de Musk ont, en effet, lié la décision de résiliation du contrat d’achat signé en avril 2022 à « une violation substantielle de plusieurs de ses dispositions, en ne fournissant pas les données pour évaluer le nombre de spams et de faux comptes sur la plateforme ». Twitter a répliqué en affirmant avoir coopéré, conformément aux termes du contrat, en donnant toutes les informations requises.
Twitter est certes une plateforme sociale, assez élitiste. Elle n’est pas particulièrement populaire dans la masse des socionautes. Ses actions ont considérablement diminué ces derniers mois. C’est probablement cette tendance baissière qui aurait, selon les analystes, incité Elon Musk à reconsidérer son projet de fusion, devenu trop cher. Depuis qu’il a rendu publiques ses intentions de ne plus l’acquérir, Twitter a perdu quasi instantanément autres 6% de la valeur de ses actions. La dépréciation risque de se poursuivre. Le réseau social a contre-attaqué, dans une tentative d’éviter le pire des scénarii. Son Conseil d’administration a informé qu’il engagerait une procédure judiciaire contre Elon Musk, pour le contraindre, par la force d’une décision de justice, à respecter son offre d’achat, arguant qu’elle ne saurait faire objet de rétraction. Le cas échéant, il lui réclamerait de verser la somme proposer pour s’approprier ladite société, soit 44 milliards de dollars. « Nous sommes convaincus que nous l’emporterons devant la Cour de chancellerie du Delaware », a tweeté le président du conseil d’administration de Twitter, Bret Taylor. La bataille juridique s’annonce ardue.
S.B