Campagne électorale:
Les candidats appellent à un vote massif le 12 juin
Malgré les divergences sur les solutions de sortie de crise qu’ils proposent, les candidats aux législatives du 12 juin prochain s’accordent tous à dire que le changement auquel les Algériens aspirent ne peut venir qu’à travers les urnes.
Devant des citoyens échaudés pendant longtemps par des promesses et des engagements non retenus, les candidats, en campagne électorale depuis jeudi dernier, doivent non seulement les séduire par leurs programmes mais surtout les convaincre de l’importance d’aller voter.
En effet, tous les meetings qu’ont organisés les chefs et représentants des formations politiques, au 3 eme jour de campagne pour les élections du 12 juin ont été consacrés à l’importance de ce rendez vous.
Les prochaines législatives constituent un “pas positif vers le dénouement de la crise politique et l’amorce des réformes réclamées par le peuple et les forces politiques”, a estimé depuis Sétif et Constantine, le président du mouvement El Binaâ, Abdelkader Bengrina.
Pour sa part, la présidente du parti « TAJ », Fatima Zohra Zerouati, a indiqué devant des citoyens à Médéa, que la crise que traverse le pays est politique et la solution à celle-ci ne peut être que d’ordre politique », affirmant que le renouvellement de la composante chambre basse “représente l’un des aspects de cette solution”.
L’élection d’assemblées élues “représentatives, émanant de la volonté populaire”, est l’une des “alternatives” qui s’offrent pour dépasser notre crise actuellement, d’où l’importance pour les Algériens d’aller voter, a-t-elle soutenu.
A Maghnia (Tlemcen), où il a animé un meeting, le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN) Djamel Benabdeslam a appelé, le peuple algérien à voter en “masse” pour construire des institutions “fortes” et faire face à tous les défis et menaces qui guettent le pays.
“Nous devons agir en tant que citoyens responsables et honorables pour faire face aux ennemis du pays qui visent l’affaiblissement de l’Etat algérien et de ses institutions, suivant des objectifs et des agendas étrangers”, a-t-il souligné, indiquant que son parti milite pour une Algérie nouvelle, “une des revendications du Hirak populaire authentique qui visent à construire une société cohérente et des institutions fortes qui servent les intérêts du peuple algérien”.
Même son de cloche chez le président d “El Wassit Siyassi”, Ahmed Laaroussi Rouibate qui a, depuis msila, assuré que le processus électoral était la seule voie pour l’édification d’un l’Etat de droit, relevant que l’adhésion à ce processus permettra de faire avorter toute possibilité à ceux qui veulent attenter à la stabilité du pays.
Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a déclaré à Guelma que la réussite des législatives apportera une “nouvelle pierre” à l’édifice des institutions constitutionnelles estimant que la conjoncture internationale et régionale “requiert de la sagesse et de la clairvoyance pour préserver la cohésion, l’unité et la force de l’Algérie »
Le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a appelé, pour sa part, lors d’un rassemblement à Mascara, à une forte participation au prochain scrutin exprimant sa conviction que l’Algérie possédait “les ressources humaines et matérielles pour dépasser les séquelles de la gouvernance de l’ancien pouvoir.
Devant les présents au meeting qu’il a animé à Ouargla, le responsable du parti El Karama, Mohamed Daoui, a, de son côté, affirmé que les législatives représente “un grand défi pour le peuple algérien appelés à être au diapason des aspirations exprimées par le Hirak populaire pacifique qui a revendiqué le changement et une Algérie nouvelle”.
Abderrezak Mokri , président du Mouvement de la société de la paix MSP, a plaidé lui aussi à Biskra pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale après les législatives, “seule solution pour résoudre les problèmes de développement du pays”.
Le président du Front de la justice et du développement, Abdallah Djaballah, a, quant à lui, appelé depuis Skikda, à des “réformes politiques et juridiques afin de développer la société et l’Etat, insistant sur la mise en place d’institutions jouissant de légitimité, de stabilité et soucieuse de l’intérêt général”.
R.M