Campagne pour les élections locales anticipées : Le dernier virage
Environ cinquante formations politiques et 900 listes sans chapelles partisanes sont en compétition pour les élections locales anticipées, convoquées pour le samedi 27 novembre 2021. Près de 730 000 candidats amorcent le dernier virage de la campagne électorale avant le silence qui leur sera imposés trois jours avant la date du scrutin.
L’opération de séduction en direction des 24 millions d’électeurs a démarré timidement puis a pris, à sa deuxième semaine, un rythme plus soutenu sans vraiment s’emballer à la mesure des enjeux dudit rendez-vous électoral.
Les panneaux d’affichages demeurent quasiment vides et les permanences électorales, ouvertes dans pratiquement toutes les communes, de la capitale du moins, sont animées par intermittence. Les prochaines échéances électorales, bien que cruciales pour le développement et le fonctionnement des collectivités locales, ne semblent pas susciter, apriori, l’engouement des citoyens, préoccupés certes davantage par l’érosion de leur pouvoir d’achat.
Les chefs de partis politiques sillonnent les wilayas, tentant de convaincre de l’importance de l’acte de mettre un bulletin dans l’urne, le 27 novembre prochain. Ils animent deux à trois meetings populaires quotidiennement, déclinant leurs programmes et leurs ambitions pour la gestion des APC et des APW.
Leurs messages passent-ils correctement auprès de leurs destinataires ? Difficile de le savoir. Il est tout aussi laborieux d’établir un bilan des répercussions de la campagne électorale menée sur les réseaux sociaux. De très nombreux postulants, à un siège dans les assemblées locales, investissent les espaces de communication virtuels, escomptant capter l’intérêt d’une masse plus grande de l’électorat.
Cette stratégie est adoptée particulièrement par les indépendants, qui ne disposent pas de lourde logistique mise au service des candidats sous tutelle de formations politiques. Ils ne peuvent, en conséquence, parcourir les différentes localités de la wilaya ni louer des salles de conférences, encore moins attirer systématiquement le public.
Les experts en nouvelles technologies de l’information et de la communication précisent, toutefois, qu’il n’est pas aussi aisé de faire une percée sur les réseaux sociaux, si en amont le compte ou la page utilisée n’avait pas atteint un nombre d’abonnés permettant aux publications de venir virales et par là même parvenir à un maximum de personnes.
Au-demeurant, les candidats les mieux inspirés, focalisent sur la campagne de proximité, ciblant judicieusement l’électorat de la circonscription administrative. Les thèmes de campagne récurrents s’articulent autour de la révision du Code de wilaya et du Code communal, le nécessaire parachèvement de l’édification institutionnelle par le renouvellement des APC et des APW ; développement local…
Soulef B.