Changement climatique : Des habitants obligés de quitter leurs îles englouties par la mer
L’information est rapportée par le Wall Street Journal : 1200 habitants de l’île Gardi Sugdub, au Panama, constituant la communauté Guna, les habitants ancestraux de l’île, s’apprêtent à déménager de leur ile vers le continent à cause de la montée des eaux de la mer qui vont submerger leur ile.
La cause de cette montée des eaux est, bien entendu, le changement climatique. Ces habitants sont les premiers d’Amérique Latine à être déplacés par leur gouvernement à cause de la montée eaux mais ils risquent d’être suivis les prochaines années par d’autres qui habitent les nombreuses iles (il y en a 365, mais beaucoup sont inhabitées).
Ces iles sont situées dans les Caraïbes et se trouvent dans en première ligne de ‘l’urgence climatique mondiale’, car de faible altitude et ‘sont particulièrement vulnérables’ face à la montée des eaux et à des évènements météorologiques extrêmes sous la pression du changement climatique, explique-t-on au Smithsonian Tropical Research Institut.
Ceci, au moment où se tient à Charm El Cheikh (Egypte), la Cop27 réunit plus de 200 pays de la planète ainsi que de nombreuses institutions onusiennes et d’ONG pour discuter des mesures urgentes à prendre au niveau mondial pour faire face aux dangers, qui sont à nos portes, du changement climatique.
Déjà, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a donné le ton au début de la Cop27 en affirmant que : « le changement (climatique) se produit à une vitesse catastrophique, dévastant les vies sur tous les continents ».
Les spécialistes estiment qu’avec une température moyenne supérieure de 1,15° à celle de l’ère préindustrielle, de nombreux glaciers ont déjà subi des pertes record de masses de glace et une réduction de l’épaisseur de trois à quatre mètres.
Les enjeux sont vitaux pour toute l’humanité et les participants (et même ceux qui n’y participent pas) doivent dépasser leurs controverses et tenir leurs engagements quant à la réduction des émissions de gaz et pour tous les points signés dans l’accord de Paris.
D’ailleurs, estiment les mêmes spécialiste en écologie : « si les Etats signataires de l’accord de Paris respectent leurs engagements, ils mettent quand même le monde sur une trajectoire d’une augmentation de la température moyenne de +2,8° par rapport à l’ère préindustrielle ».
Tahar Mansour