Confidentiel
Rabat soutien secrètement Kiev
Le destin du Maroc, corrompu, pro-sioniste et pro-occidental, vertement déclaré, est bel et bien de soutenir l’Ukraine contre la Russie. Ainsi, Rabat a eu beau faire semblant, tenir le bâton par le milieu et afficher une relative neutralité dans ce conflit, elle a fini par basculer définitivement vers Kiev, sans doute à la suite d’insoutenables pressions américaines et sionistes. Le bruit sur une aide militaire du Maroc en direction de Kiev, sous la houlette des USA, court depuis quelques jours. Le Maroc se démarque ainsi de tout le continent africain, où il n’a franchement rien à faire. L’UA, dont les 54 Etats membres, à quelques très rares exceptions, n’a eu de cesse d’afficher une relative neutralité, penchant relativement du côté russe, et refusant par exemple que des sanctions soit adoptées contre Moscou à l’endroit de Moscou. Les services de renseignements russes, le puissant FSB en l’occurrence, n’ignorent sans doute rien de tout cela. Depuis avril dernier les Américains cherchaient activement des chars T-72 pour les remettre aux troupes ukrainiennes. Washington a frappé à la porte de ses alliés de l’OTAN mais ils en ont presque plus, à part la Pologne. Le Maroc lui en a, en grande quantité, des engins qu’il a achetés à la Biélorussie entre 1999 et 2001. Alors les Etats-Unis, qui ont des relatons privilégiées avec Rabat, lui ont demandé de donner un coup de main à Kiev. Ces chars russes, extrêmement performants sur le terrain, se sont tout naturellement retrouvés entre les mains de l’armée ukrainienne. La rencontre entre Mikhaïl Bogdanov vice ministre des AE russe et conseiller spécial de Vladimir Poutine pour l’Afrique et le Moyen-Orient et Khatri Eddouh, éminent membre de la direction du front Polisario, est sans doute une réplique indirecte à cet alignement marocain en faveur de Kiev dans son conflit armé contre Moscou. La Russie, puissant membre permanent au Conseil de sécurité, réserve sans doute une très désagréable surprise au Maroc colonial lorsque ce conseil aura à se pencher dans quelques mois sur la mission de la MINURSO, mais aussi et surtout les éventuelles sanctions à envisager contre le Maroc, afin de l’amener à se plier à la légalité international.
Kamel Zaidi