Le 8 mai 1945, avec ses sacrifices de milliers de « chouhada » pendant que les alliés, la France coloniale en Algérie se réjouissait de la victoire contre le nazisme. La France avec l’aide d’algériens enrôlés pour la défendre, n’a pas trouvé mieux qu’en tuant en masses leurs parents, grands parents, femmes, enfants, fils et filles dans une immonde démonstration de force qu’elle n’a pu employée contre l’Allemagne nazie pour libérer Paris si ce n’étaient les alliés et leur débarquement.
Une piètre démonstration de force à Guelma, Kherrata et ailleurs dans toute l’Algérie pour étouffer un cri de liberté !
Voilà 79 ans passés sur cet épisode peu honorable pour la France coloniale sans pour autant reconnaitre officiellement ses méfaits de guerre, ses crimes contre l’humanité, ni de se repentir.
Le 8 mai de chaque année est désormais célébré comme une commémoration de la « journée nationale du chahid », celui qui est tombé sous les rafales d’une mitraillette qui n’a pas servi contre le nazisme, d’un coup de feu traitre, des assistanats en série, une tuerie sans alibi, sans motif, sans légitime défense mais juste contre un peuple qui revendiquait légitimement sa liberté et son indépendance.
Maintenant que la France est dehors, Nous, algériens, nous nous remémorerons cette horde de colons soutenus par des soldats de la France coloniale, mais surtout ces hommes, femmes et enfants qui ont été tués à bout portant pendant qu’ils étaient désarmés…….alors que les colons en Algérie exultaient la belle vie et l’opulence sur les terres fertiles d’Algérie, incapables du moindre baroud d’honneur contre le nazisme, leur tiraient dessus comme dans une battue.
L’on se demande si cette France coloniale, d’hier et se relents d’aujourd’hui, réfractaire de ses méfaits criminels d’hier, tout autant fière de revendiquer sa paternité de la déclaration universelle des droits de l’homme, se peut-il qu’elle se tait !
Les algériens ne tourneront jamais le dos à leur histoire, ni aux sacrifices de leurs martyrs. Nous n’oublierons jamais. Une question de sermon à leur mémoire !
Mohamed El-Abassi, ex-diplomate