Des « Hirakistes » exploités par « Rachad » pour attenter à la sécurité de l’Etat
Une enquête diffusée par la Télévision nationale, s’est penchée sur l’affaire révélée, jeudi dernier, par le procureur principal près le tribunal Sidi M’hamed Djamel Khodja, relative au démantèlement d’un réseau subversif composé d’une vingtaine de personnes activant sur des réseaux sociaux dans le but d’attenter à la sécurité de l’Etat, selon les conclusions de l’enquête qui a fait ressortir l’existence de liens entre ces « Hirakistes » et l’organisation terroriste «Rachad».
Dans cette enquête, ces personnes dont 10 sont placées sous mandat de dépôt, ont livré des détails de leur exploitation par des Algériens établis à l’étranger qui les incitaient à attenter à la sécurité de l’Etat en contrepartie de sommes faramineuses en Dinar algérien et en devise.
Pour les douze autres personnes qui se trouvent à l’étranger, il s’agit entre autres de Abdallah Ben Mohamed, Boukhars Amir dit « Amir DZ », Benhlima Mohamed, Zitout Mohamed Larbi, Benmaâmar Farouk et Boudiaf Thoraya.
Les membres de ce réseau, dont une femme, Zahra, ont reconnu avoir reçu des sommes d’argent sur leurs comptes courants de la part de Farouk Ben Maamar, un Algérien résidant aux Etats-Unis, et Thouraya Boudiaf, résidant en France, et activant tous les deux sous pseudonymes, et incitant le réseau à ouvrir de faux comptes sur les réseaux sociaux pour diffuser des fake news et des instigations à l’encontre des services de sécurité et institutions de l’Etat, mais également de fausses informations à exploiter lors du Hirak populaire.
Ils ont affirmé aussi avoir été «victimes» de mensonges montés par Ben Maamar administrateur de la page «Maarakat Tahrir El Wa3y».
Ce dernier exploitait la page pour attirer et mobiliser les jeunes participant aux marches hebdomadaires du vendredi et fait croire à certains qu’il tentait «d’aider les familles des personnes arrêtées» en envoyant des sommes d’argent versées dans des comptes courants en contrepartie de la diffusion de vidéos live ou le post de publications et des commentaires sur un maximum de groupes et de pages.
Les enquêtes préliminaires ont débouché sur la saisie de sommes d’argent en monnaie nationale et en devises, ainsi que sur la découverte d’importantes transactions financières d’une valeur de près 360.000 euros, soit l’équivalent de près de 7 milliards de centimes.
R.M