Discours du président Tebboune au Sommet de l’OCI en Gambie : « C’est comme si le monde avait perdu toute humanité et toute civilisation ».
Représentant le président de la République Abdelmadjid Tebboune aux travaux du 15ème Sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui se tient en Gambie les 4 et 5 mai courant, le premier ministre, Nadir Larbaoui, a lu, en son nom, un discours devant les participants.
Le président Abdelmadjid Tebboune a souligné, dans ce discours : « que l’incapacité des institutions internationales à faire respecter les résolutions de légitimité, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, ne correspondait pas à leurs déclarations pompeuses de maintenir la paix et le dialogue entre les civilisations ».
Continuant sur sa lancée, il rappelle que : « Le peuple frère palestinien, en particulier dans la bande de Gaza, est soumis depuis plus de 6 mois à un génocide exécuté par l’occupant israélien devant l’ensemble des Etats du monde, sans que la conscience mondiale et humaine ne s’en émeuve ».
Le président de la République a évoqué les souffrances des Palestiniens, causées par les bombardements et les meurtres et par une politique de famine délibérée en empêchant l’entrée de convois humanitaires : « Ce qui se passe en Palestine occupée n’est pas seulement une extinction du droit international ou un effondrement de l’ordre mondial basé sur des règles communes, mais un coup porté à la légitimité du droit international et des droits de l’homme », assène le président Abdelmadjid Tebboune devant ses pairs de l’Organisation de la coopération islamique, et ce, après avoir fait le constat que les institutions et les organisations internationales étaient incapables d’appliquer les décisions internationales légitimes.
En évoquant la douloureuse réalité des Palestiniens, le président Abdelmadjid Tebboune s’est demandé où était l’utilité des droits de l’homme devant ce qui arrive dans les territoires occupés depuis maintenant plus de six mois.
Le Président de la République a également souligné la nécessité de « travailler étroitement au niveau international pour soutenir la lutte du peuple palestinien pour libérer ses territoires occupés et concrétiser ses droits légitimes à établir un Etat indépendant avec El Qods comme capitale ».
Et de terminer amèrement son constat en affirmant que : « c’est comme si le monde avait perdu toute humanité et toute civilisation ».
Tahar Mansour