Eclairage/ Abstention électorale en France : Cette « nouvelle maladie juvénile » de la démocratie
Par Mohamed Abdoun
La France se lamente. La France s’arrache les cheveux. Elle vient d’essuyer un taux d’abstention record jamais atteint depuis 2010. L’électorat français se rebelle. Il s’insurge aussi. Il vient de prendre à contre pied tous les pronostics et les sondages effectués jusque-là.
L’électeur français,, avec plus de 68 % de taux d’abstention, est résolument fâché avec les urnes. La débâcle essuyée par les courants traditionnellement favoris (si tant est qu’il me soit permis de m’exprimer de la sorte), est totalement consommée.
Le face-à-face Macron Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2022 n’aura peut-être pas lieu. En sus de tourner le dos au vote traditionnel, l’électeur « sanctionne » à sa façon la République en Marche et le Rassemblement National.
Il le fait avec fermeté, et de manière durable, comme il avait déjà procédé ave les socialistes et les Républicains d’antan qui, désormais, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. C’est la preuve que cette tendance est lourde, durable, et non pas un simple « caprice » citoyen nourri jusqu’à l’overdose par de trop nombreuses promesses jamais tenues. Ce constat, qui n’a pas laissé d’ « inquiéter » à juste titre le ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin, en dévoile un autre, autrement plus préoccupant, qui tend à annoncer la ruine programmée de la démocratie traditionnelle, telle que nous la connaissons et la pratiquons depuis des lustres.
En Hexagone, comme partout ailleurs sans doute, plus de la moitié des électeurs qui se sont donné la peine de se rendre aux urnes, ont fait montre d’une fainéantise-crasse, en se contentant juste de reconduire les candidats sortants. Cela revient à voter par automatisme, sans rien attendre en retour.
Le principal danger vient de là. La démocratie, et la classe politique en France, éprouvent beaucoup de mal à se régénérer, et à retrouver une sorte de second souffle.
Face à cet amer et « inquiétant » constant, il y a de quoi se « gausser » du paternalisme surfait, et des professions de foi déployés par les la plupart des médias et des politiques français au lendemain des élections législatives qui se sont tenues en Algérie le 12 juin courant.
Or, si le constat est à peu près le même des deux côtés de la rive méditerranéenne, la tendance se place en revanche aux antipodes pour l’un et l’autre de ces deux pays. En France, en effet, cette tendance baissière est appelée à s’accentuer et à se creuser. L’Algérie, en revanche, et n’en déplaise à tous ces oiseaux de mauvais augures, la tendance lourde va dans le sens de la régénérescence.
Vers l’édification de cette « nouvelle Algérie » promise et annoncée par le président Tebboune. Une chance inouïe y est offerte aux femmes et aux jeunes qui, dois-je rappeler ici, représentent à peu près le tiers de nos nouveaux députés.
Ce n’est certainement pas peu dire. Recouvrer a confiance entre administrés et administration passe assurément par là. Le hirak béni et authentique, que couve et protège le chef de l’Etat en personne, continuera de veiller au grain. Il rappellera à l’ordre tous les élus et hauts responsables à chaque fois que des écarts et des relâchements seront constatés. Voilà pourquoi de sévères et immédiates sanctions sont ordonnés à chaque fois que des faits de laxisme sont constatés.
Les cas du wali de Béchar et des responsables de la SEAAL en sont une parfaite illustration. Si la démocratie, en Algérie, est en pleine éclosion, elle se trouve, en France, en pleine putréfaction… c’est désormais le chant du cygne pour ces « doctes » donneurs de leçons et leurs anachroniques portefaix…
M.A.