Energie : le Gazoduc Transsaharien relancé avec l’Algérie
Après plusieurs réunions de préparation depuis près de deux années, le gazoduc transsaharien (TSGP) est remis sur le tapis et devrait être relancé dans un proche avenir, annonce le ministre nigérien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Mahamadou Sani Mahamane, sur sa page Facebook. « Nous nous sommes retrouvés ce lundi 20 juin 2022 à Abuja (Nigeria) avec le ministre délégué aux ressources pétrolières de la république fédérale du Nigéria, M. Timipe Sylva et le ministre de l’énergie et des mines de l’Algérie, M. Mohamed Arkab, afin de poursuivre la mise en œuvre du TSGP », a-t-il écrit.
Cette réunion fait suite à celle de Niamey (Niger) le 16 février dernier qui a permis de relancer le projet du Gazoduc Transsaharien, long de 4100 km, un projet structurant pour les trois pays (Nigéria, Niger et Algérie), qui permettra au Nigéria de fournir du gaz à l’Europe via les installations et les gazoducs algériens et au Niger de mettre en valeur son potentiel gazier, contribuant à la baisse des couts à l’énergie. Quant à l’Algérie, elle bénéficiera de plus-values en contrepartie de l’utilisation de ses installations gazières qui sont très développées et qui sont reliées directement à l’Europe via deux gazoducs, l’un avec l’Espagne et l’autre avec l’Italie.
Le TSGP aura une capacité de ‘plusieurs milliards de mètres cubes de gaz par an’, selon ses concepteurs.
La réunion tripartite d’aujourd’hui avait pour objectif la mise en œuvre d’une Task Force et la réactualisation de l’étude de faisabilité du projet.
Pour rappel, le Maroc avait, de son coté, essayé de négocier avec le Nigéria pour faire passer le TSGP par son territoire mais il n’avait aucune chance face à l’Algérie qui dispose de grandes potentialités de transport en plus de compétences humaines avérées dans ce domaine.
La réalisation du gazoduc transsaharien aura aussi un impact géostratégique pour l’Algérie, notamment en ces temps de crise (guerre en la Russie et l’Ukraine), de la hausse des prix du gaz et de sa proximité avec l’Europe du Sud.
Tahar Mansour