Fintech : le secteur le plus financé en Afrique depuis 2017
Le secteur de la fintech dans les marchés émergents a explosé au coursdes cinq dernières années, soulignent Catalyst Fund et Briter Bridgesdans un récent rapport intitulé « State of Fintech in Emerging Markets».
Le document, cité par l’agence Ecofin, précise que 23 milliards $ont été investis dans des entreprises de technologies financières (fintech) en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud depuis2017.
Pour l’Afrique, sur les 362 transactions d’investissement d’un montant total de 1,2 milliard $ réalisées en 2020, la fintech a attiré à elle seule 362 millions $.
En 2019, le Continent a connu cinq transactions totalisant 775 millions $, soit 75% du total des capitaux déployés dans la fintech. Toutefois, en dépit du bon développement du secteur, les investissements restent assez concentrés sur quelques marchés clés notamment le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud.
Les investissements d’amorçage sont les plus courants sur le continent. Les marchés africains qui sont de plus en plus matures connaissent une plus grande activité de fusions-acquisitions, tandis que l’Amérique latine compte plus d’introductions en bourse et l’Inde a le plus grand nombre de licornes (start-up avec une valorisation de plus de 1 milliard $).
Le plus grand accord de fusions-acquisitions sur le continent au cours de la période est celui entre Sendwave et World Remit pour 500 millions $. Rappelons qu’en début d’année, CB Insights recensait 75 licornes (start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars) dans la fintech au niveau mondial. Ce nombre grandit rapidement alors que les investisseurs cherchent à s’exposer à de nouvelles plates-formes prometteuses et à des entreprises porteuses d’innovations de rupture.
Yacine Bouali