France : Les laboratoires d’analyses médicales en grève
Aucun secteur d’activité n’est épargné par les mouvements de protestation en France. Après la raffinerie, les transporteurs, la contestation s’est élargie aux laboratoires d’analyses médicales qui « débutent une grève rarissime ce lundi », selon plusieurs locaux.
Les syndicats de biologistes qui appellent à une grève de 3 jours des laboratoires d’analyses médicales à partir de ce lundi, menacent ensuite d’une «grève illimitée», lit-on notamment sur Ici France Bleue.
« Environ 95% des quelque 4000 laboratoires de biologie médicale en France sont en grève à partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi », rapporte de côté BFM TV.
Ils protestent contre la baisse des tarifs des actes que leur réclame l’Etat afin de réaliser 250 millions d’euros d’économies.
« S’ils ne sont pas opposés à cette contribution sur le principe, les laboratoires de biologie médicale en dénonce les modalités puisque l’Etat souhaite qu’ils réalisent ces économies via une baisse des tarifs de leurs actes », explique-t-on encore.
« Le gouvernement souhaite récupérer ces 250 millions d’euros en baissant la quotation de nos actes de façon définitive, confirme François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes », cité par le même média. « Nous souhaitons le redonner sur l’activité Covid qui est une activité exceptionnelle », a-t-il ajouté.
Car c’est bien là l’autre point de friction : la baisse s’appliquerait à l’ensemble des actes, des analyses urinaires, aux bilans hormonaux en passant par les examens sanguins.
« Cela va avoir des conséquences sur les laboratoires qui sont dans des zones dites de désert médical et dans lesquelles aujourd’hui nous n’avons pas ou peu de prescripteurs », expliquait ce week-end le syndicaliste à Franceinfo.
Alors que le ministère français de la Santé appelle à une reprise des négociations, dénonçant une situation « inadmissible », les biologistes attendent un geste du gouvernement après avoir enregistré une petite victoire auprès du Sénat.
Pour rappel, la semaine dernière, la chambre haute du Parlement (français) a voté un amendement au PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) afin de transformer cette baisse pérenne en contribution exceptionnelle de 250 millions d’euros sur l’exercice 2023.
R.I