Attentat de la place Taksim : Le ministre turc de l’Intérieur pointe le PKK
Dans une conférence de presse, qu’il a animée ce lundi matin, Süleyman Soylu, a désigné le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) comme le commanditaire de l’explosion d’une bombe, la veille à la place Taksim, l’un des lieux les plus fréquenté d’Istanbul. « D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable de l’attentat » a-t-il affirmé devant les représentants de la presse. Sa certitude est confortée par l’arrestation d’une jeune femme, entrée clandestinement en Turquie à partir de la Syrie, présentée comme présumée poseuse de la bombe, qui « a reconnu être membre de l’organisation terroriste PKK/YPG. Nous estimons que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané », a informé Süleyman Soylu. La vidéo de son arrestation est d’ailleurs largement diffusée. Elle est montrée aussi menottée, les cheveux ébouriffés, ainsi que les pièces à conviction trouvés dans un logis délabré où elle se cachait. Le ministre de l’Intérieur a précisé que les caméras de surveillance ont permis d’identifier clairement la suspecte abandonner un sac à l’endroit de l’explosion. Il a ajouté : « 1200 caméras de surveillance ont été minutieusement visionnées pour permettre de retrouver les éventuels autres personnes impliquées dans l’attentat ». 46 personnes sont placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête. Parmi eux, « l’un avait été chargé d’éliminer la suspecte principale afin de ne laisser aucune trace » a rapporté le membre du gouvernement turc.
Jusqu’à présent, l’attentat de la place Taksim n’est pas encore revendiqué. Il a causé, pour le rappel, la mort de six personnes, dont une fillette et une adolescente, et des blessures à 81 autres.
La capitale turque a été ciblée, par intermittence, en 2015 et 2016 par des attaques par engins explosifs, tantôt revendiqués par Daech tantôt par le PKK. Le 28 juin 2016, un attentat à l’attentat de l’aéroport international d’Istanbul-Atatürk a été particulièrement meurtrier : 41 morts et des dizaines de blessés.
S. Biskri