France : mobilisation autour d’une famille algérienne menacée d’expulsion
A Deuil-la-Barre, une commune située dans le département du Val-d’Oise en région Île-de-France, un réseau de solidarité s’est formé pour éviter à une famille algérienne d’être expulsée.
Installés depuis 2016 dans cette petite ville d’un peu plus de 22 000 habitants, Hamid, Chérifa et deux de leurs enfants, âgés de 10 et 13 ans, font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OTQF). Une décision qui suscite l’émoi parmi les parents d’élèves, selon Le Parisien.
Ce lundi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le collège Denis-Diderot de Deuil-la-Barre. Objectif : protester contre l’expulsion de cette famille.
L’élan de solidarité pourrait s’avérer payant. Le préfet du Val-d’Oise aurait informé les soutiens de la famille, au cours de la journée, du réexamen du dossier. Ce dernier aurait été renvoyé en instruction à la sous-préfecture de Sarcelles, toujours en région parisienne.
« Il y a toutes les conditions pour une régularisation », a affirmé Manuel Alvarez, coordinateur du Réseau Education Sans Frontières (RESF) du Val-d’Oise.
Sur la plateforme change.org, une pétition lancée par les parents d’élèves avait déjà recueilli plus de 1 500 signatures. La maire de Deuil-la-Barre, Muriel Scolan, figure parmi les signataires.
Ancien chef d’entreprise en Algérie, le père de famille a expliqué que la venue de sa famille en France était due à la maladie de son fils cadet qui « fait l’objet d’un suivi médical à l’hôpital Robert-Debré ». « Nous sommes venus pour le traitement, qui n’existe pas en Algérie. Si on repart, il risque sa vie », a-t-il témoigné.
Et d’affirmer, « Je ne suis pas là pour le plaisir. Mes enfants ne sont jamais repartis en Algérie. Ils sont intégrés. Ils ont été traumatisés quand on leur a dit qu’on risquait l’expulsion. Ils ont pleuré ».
Hamid et Chérifa ont également deux autres fils, âgés de 24 et 19 ans. Ils bénéficiant d’un titre de séjour étudiant.
Skander Boutaiba