A Lyon, une ville située dans le quart sud-est de la France, le procès de trois jeunes algériens, accusés d’avoir et tué en 2019 un de leur compatriote de 28 ans, s’ouvrira lundi prochain devant la Cour d’assises des mineurs.
La victime, originaire de la wilaya de Mostaganem, avait été torturée puis assassinée de sang-froid. Son corps a été découvert « mutilé d’une soixantaine de coups de couteau, début mars 2019 dans un appartement du quartier de la Croix-Rousse à Lyon », rappelle le site Ouest France.
Un proche de la victime a signalé la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux montrant cette dernière en train de se faire torturer par des jeunes à visage découvert. Sur la même vidéo, une deuxième victime apparaissait.
Il s’agit d’un autre Algérien, âgé de 28 ans, qui a réussi à échapper à ses tortionnaires. Retrouvé peu après les faits, il présentait « une fracture de la main, des plaies, de multiples abrasions et des hématomes. »
En raison de la cruauté des scènes, la police française avait fini à l’époque par lancer un appel aux internautes pour qu’ils cessent de la partager.
Âgés entre 17 et 18 ans, les trois mis en cause avaient été arrêtés quelques jours après dans la ville de Valence, en Espagne. Un quatrième suspect, accusé d’être l’auteur de la vidéo, avait été remis à la police en octobre 2019 par la deuxième victime en personne. Il sera jugé ultérieurement devant le tribunal pour enfants.
Selon Ouest France, qui cite Laïla Nemir, l’avocate de la deuxième victime, les suspects et son client se connaissent depuis l’enfance, car originaires de la même ville en Algérie. Elle a regretté qu’une histoire de téléphone « terriblement dérisoire » soit à l’origine de cette affaire.
Le verdict, quant à lui, sera rendu vendredi 15 avril.
Skander Boutaiba