Fusions-acquisitions en Afrique : Une régression en 2022
La valeur globale des fusions-acquisitions (M&A) enregistrées en Afrique subsaharienne en 2022 a été largement inférieure au niveau record de l’année 2021, souligne le cabinet d’avocats international Herbert Smith Freehills dans un rapport. Et explique cette baisse par les tensions géopolitiques, l’inflation et l’effondrement des marchés de l’emprunt dans un contexte de remontée des taux d’intérêt. En chiffres, les opérations conclues durant l’année écoulée dans la région ont représenté un total de 21 milliards de dollars.
Le rapport intitulé « Perspectives mondiales des fusions et acquisitions en 2023 : vents contraires, vents porteurs et brouillard», révèle également que l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya ont été les pays d’Afrique subsaharienne qui ont accaparé l’essentiel des opérations de fusions-acquisitions en termes de valeur.
Les secteurs des énergies, notamment celles renouvelables, et de l’électricité ont enregistré d’importantes opérations de fusions-acquisitions et représenté 12% du total des transactions.
A l’échelle planétaire, le rapport souligne que le marché des fusions-acquisitions a subi de plein fouet les effets néfastes de la guerre en Ukraine, de l’envolée de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt. Après avoir atteint une moyenne de 1000 milliards de dollars pendant huit trimestres consécutifs (du 3e trimestre 2020 au deuxième trimestre 2022), la valeur des opérations de M&A a chuté à 1,4 milliard de dollars au cours du deuxième semestre 2022.
Mohamed Ait S