L’affaire Youcef Atal est symptomatique à plus d’un titre des gravissimes dérives totalitaristes dans lesquelles est tombée la France macronienne depuis le déclenchement du conflit armé en Ukraine, et qui ont eu tendance à s’aggraver avec le génocide barbare et néonazi des populations civiles palestiniennes à Gaza.
La France officielle, portée par l’essentiel de ses médias et de ses dirigeants politiques, est devenue en quelque sorte une dictature assumée.
Aucun débat contradictoire n’y est toléré. En France, le préalable à tout débat, et la permission de s’exprimer, ne sont accordés qu’après condamnation de l’attaque du 7 octobre passé. Et, bien sûr, tous les moyens médiatico-politiques sont déployés pour faire accroire aux populos que l’histoire de la Palestine, son drame aussi, n’auraient commencé qu’à cette date.
Youcef Attal a été placé e garde à vue pour le simple partage d’un post sur Instagram. Il y est question reprenant les propos d’un prédicateur palestinien souhaitant « un jour noir pour Israël ».
J’avoue souhaiter cela à toute heure, toute minute et toute seconde du jour et de la nuit. Mais, cela ne dépasse pas le stade des souhaits et des prières. Youcef Attal a été libéré sous caution ce matin, et placé sous contrôle judiciaire, pour être jugé le 18 décembre prochain pour « des faits de provocation à la haine à raison de la religion ». Son club, dont j’ai oublié le nom, l’avait déjà suspendu et très sévèrement sanctionné sans même lui accorder l’occasion de se défendre.
La France, tombée dans une folle hystérie, à cause de sa flagornerie envers le puissant lobby sioniste, fait mine de ne pas se souvenir que le chef d’état-major de l’armée israélienne, formée de criminels nazis, avait qualifié d’animaux les militants et combattants du Hamas.
Cette incitation très claire au racisme et à la haine ne s’est guère arrêtée aux simples paroles. Ce bourreau sanguinaire s’en est servi pour justifier le carnage de plus de 14.200 civils palestiniens, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants. Et la France officielle, complice de ce génocide imprescriptible, tente d’argumenter ce dernier par ce prétendu « droit d’Israël de se défendre ».
Celui-ci est synonyme de massacrer aveuglément et massivement des dizaines de milliers de civils palestiniens, de les priver de soins, de nourritures, d’eau, de détruire leurs maisons et d’en organiser la déportation vers le désert du Sinaï. Le hic, c’est qu’il y a une histoire d’avant ce 7 octobre. Israël a envahi la Palestine durant la Nekba de 1947.
Des centaines de millions de Palestiniens y ont perdu la vie, et des millions d’autres en sont devenus d’éternels réfugiés.
Cette Nekba, contrairement à ce que tente de faire accroire certains, n’est pas due à un exode massif de juifs causé par la shoah de la seconde guerre mondiale. Le complot contre les terres sacrées de Palestine remonte en effet au congrès sioniste de Bâle de 1912.
De nombreuses résolutions onusiennes ont formellement identifié et dénoncé le colonialisme israélien. Or, le droit international accord le droit et la légitimité aux Homme de lutter par tous les moyens contre l’occupation coloniale.
Pour s’en tirer à bon compte, Israël et ses nombreux complices médiatico-politiques versent dans le mensonge et l’intimidation, comme cela vient d’arriver à Youcef Attal. L’astuce, grossière et éhontée, est toute simple : chez eux la dénonciation du sionisme est confondue avec l’antisémitisme, et le soutien à la résistance palestinienne au… terrorisme ! Attal s’en sort à bon compte.
Il a des chances d’échapper à la prison. S’il paie cher sa liberté. Mais sa carrière est brisée. Comme l’a été celle du talentueux Dieudonné. « Chauffards, arrêtez ce monde, veux en descendre ! »
Mohamed Abdoun