Humeur
La voie et la voix de son maitre
Par Mohamed Abdoun
J’entre dans le vif du sujet, sans fioritures, et avec mes gros sabots. C’est qu’avec ces gus à la manque, il s’agit surtout de ne pas prendre de gants. « el keff yendah, comme dirait l’autre. Minable de très basse facture, comme on en trouve à la criée et au marché aux puces, le sieur Raissouni ne s’est certainement pas exprimé de son propre chef. Ce pathétique pantin désarticulé, qui fait honte à la prestigieuse institution islamique, qui s’est quand même démarquée de ses grossier propos, mais qui n’a hélas pas pris la peine de le remercier sans autres formes de procès (el keff yendah vous dis-je !), n’a certainement pas pris cet immense risque de s’exprimer de son propre chef. il en a reçu ordre de le faire. Ordre en était assurément venu de ses maitres à penser que sont Azoulay and-co. Le lobby sioniste tient fermement en laisse Mohamed VI ainsi que toute sa meute de chiens enragés. C’est ce qui explique très certainement l’acte kamikaze et désespéré de ce risible individu. Le deal du siècle a fait pire que ne rien rapporter en échange de la trahison par Mohamed VI de la cause palestinienne. Et du peuple marocain aussi. Au lieu de récolter sur un plateau d’argent le Sahara Occidental, le prétendu « commandeur des croyants » se retrouve face à une fronde populaire jamais égalée. Celle-ci est décuplée par le conflit ukrainien. C’est donc le désespoir qui vient de pousser le Makhzen à jouer sa carte maitresse, qui est celle de ce futur ex-président de l’union des ulémas musulmans. En vain, cela va de soi. Attaquer à la fois l’Algérie et la Mauritanie était un acte aussi désespéré que pathétique. C’est, je crois, la pire des manœuvres jamais osées par le lobby maroco-sionistes. À apprendre et à enseigner (après-coups), dans les futurs manuels de la « guerre diplomatique ». Cette manœuvre osée, trahissait avant tout le désespoir des gens du Makhzen. Ils n’en ont rien récolté qu’une magistrale gifle. Dans l’attente de la suivante, ultime, qui sera celle de la tournée de Staffan de Mistura, qui se rend à Alger et à Nouakchott en zappant Rabat. Il faut désormais décider sans le Makhzen. Passer outre ses manœuvres dilatoires. Pas besoin d’attaquer le Maroc pour récupérer des provinces supposément perdues. Un référendum démocratique et populaire y suffit. L’envoyé personnel du SG de l’ONU le sait mieux que personne. Lui, qui n’a jamais soufflé un traitre mot, sait mieux que personne où réside la solution. Une résolution contraignante et des sanctions diverses s’imposent à l’endroit du Maroc. Avis !
M.A.